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Yuuki Kuran
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Yuuki Kuran

Date d'inscription : 22/11/2013
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MessageSujet: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:02

Je ne peux même pas avoir ce que je veux avec mes crocs …

Comme si ça rendait une pensée plus agréable de se la passer en boucle dans la tête. Ah oui, et depuis quand ?
Tout un tas de petites choses comme celle là faisait que les journées semblaient passer toujours plus lentement, et les bruits de la ville lui étant devenus quotidiens, elle ne les relevaient même plus. Chaque jour pareil au précédent, ou l'inverse … peu importe l'ordre de toutes façons.

Elle jeta un dernier coup d’œil par la fenêtre ouverte. Elle avait bien l'intention de faire quelque chose de sa journée. N'importe quoi ! Pourvu qu'elle ne doive pas encore endurer une heure de plus dans cet appartement. Rapidement équipée d'un sac juste assez grand pour contenir quatre bricoles, elle sortit au dehors, respirant avec délice l'air frai qui remplissait ses poumons. Il lui semblait qu'elle ne l'avait pas savouré depuis plus d'un an, ce qui, au fond, était peu être le cas. Pour une montagne de raisons, elle s'interdisait de sortir de son appartement, refusait tout contact avec l'extérieur. Sauf lorsqu'il s'agissait d'Aido et Zero – ce dernier qu'elle ne visitait que si elle avait une très bonne raison de le faire. Le blond, lui, était privilégié parce qu'elle l'aimait beaucoup, qu'il l'aidait à supporter la solitude et surtout l'absence des deux personnes auxquelles elle tenait le plus dans ce monde. Rien ne serait jamais plus pareil, elle l'avait su en ouvrant ses yeux de vampires sur la lumière pour la première fois. Soit disant que c'est un cadeau. Ah. Très bien. Alors quoi ? Il faut accepter et se taire gentiment ? Yuuki n'avait pas trouvé d'autres solutions.
Mais elle trouvait que – elle excepté – la nature vampirique transmise à un humain était très loin d'elle une belle offre. Un poison. Voilà tout. Comme le cocon qu'on offre un jour à la chenille. « Devient chrysalide ma toute petite et hideuse chenille. Tu vas devenir si belle ensuite, hâte toi de grandir ! » … pour mourir plus vite, il faudrait ajouter.Aux yeux des vampires, les humains sont sans intérêts, ou alors ils ne les voient que comme un garde manger potentiel, alors si ils ne finissent pas le travail, ce n'est pas grave, au fond, ce ne sont que des hommes, rien de plus. Et après selon la merveilleuse logique vampirique, ils pourchasseront les Level E pour ne pas se faire doubler par les Hunters, prétexte d'héritage, ou quelque chose dans le style.

La jeune fille regarda tout autour d'elle, par réflexe, certainement. Elle était seule, complètement seule, à faire abstraction du monde extérieur, à marcher sur du vide parce que son monde n'existait plus vraiment. Elle se doutait qu'elle viendrait la cueillir un jour, lui faire quitter la terre ferme, y laisser ses rêves, et lui en donner de nouveaux, plus beaux, et qu'elle lui ferait miroiter des merveilles au fond de ses grand yeux pales. La Désillusion. Ou l'éveil à la réalité. Elle avait ouvert les yeux, c'en était fini de ses années paisibles passées à l'Académie, les plus belles de sa vie. Aussi de ce futur qu'ils avaient voulu construire elle et Kaname. Yuuki ne comprenait d'ailleurs pas son départ. Ni le fait qu'il ne donne pas signe de vie. Elle avait confiance mais n'était pas idiote, alors elle arrivait sans peine à imaginer divers scénario dont son frère serait l'acteur principal.
Et puis … c'en était aussi fini d'Eux. A son sens, ils avaient toujours formé un tout. Zero … Bien que n'ayant jamais passé le cap. Quelque part, puisqu'elle lui offrait son sang, et qu'il prenait toujours bien soin d'elle, c'était un peu comme si une petite partie de lui était en elle, et inversement. Elle pourrait bien essayer de l'oublier, mais ça la Vie n'en aurait rien à faire. « Tu vas y penser, ma pauvre, tu t'en mordras les doigts jusqu'au sang, mais tu n'arriveras jamais à t'en défaire, ni à te pardonner du mal que tu as causé ». Il n'y avait personne pour lui dire de telles choses, mais elle l'entendait dans sa tête, cette voix qui se délectait de ses larmes quand elle était seule. Pourtant, elle s'était juré de ne plus pleurer et d'être forte, envers et contre tout. Devant Aido, elle arrivait à retenir ses sanglots, à sourire à peu près, le jeune homme arrivait à apaiser un peu sa peine, et lui tirait même quelques éclats de rire dans ses meilleurs jours. Autant dire que ce serait peine perdue aujourd'hui, de toutes façons, il n'était pas prévu qu'ils se voient. Bien sûr il arrivait qu'il lui rende visite juste pour s'assurer que tout allait bien, qu'elle ne manquait de rien, sans avoir prévenu, et elle ne lui en voudrait jamais, elle tenait bien trop à leur attache.
En devenant une vampire de sang pur, elle s'était vue dévorée par une soif grandissante qu'elle avait, dans un premier temps et après le départ de Kaname, tenté de calmer grâce à son propre sang. Hors, l'expérience était fort douloureuse, et le résultat pas vraiment satisfaisant, alors elle apprivoisait les blood tablets. Et Aido la rappelait à l'ordre si elle s'égarait de trop. Il prenait la mission que lui avait confié Kaname très à cœur, alors elle faisait de son mieux pour ne pas être une charge, ce qui, compte tenu de son statut et de son caractère, était très compliqué.

Reprends-toi, ma grande, y a pas de quoi trembler autant …

C'est vrai, après tout. Maintenant, si danger il y avait, elle avait tout un attirail vampirique à son service. Encore fallait-il qu'elle sache s'en servir … et ce n'était malheureusement pas le cas. Si notre princesse avait tenté d'apprivoiser ses pouvoirs au mieux, c'était surtout le côté « non-volontaire » de ses capacités qui ressortait. Elle avait du changer plus de trois fois l'intégralité des vitres de son appartement, répondre de « tapage nocturne » plusieurs soirs suite à des crises répétées et, ma foi, assez violente, et enfin le mobilier intérieur était constamment différent. Tout ce qu'elle entreprenait se soldait par un échec. Et là, maintenant, dehors au milieu de la foule, elle ne savait plus très bien pourquoi elle était sortie, car après tout, quittes à ce qu'elle s'emporte, autant le payer en meubles ou en fenêtres, plutôt que d'avoir quelque accident que ce soit sur la conscience. Déjà qu'elle ne l'avait pas tranquille, ce serait le pire qu'elle puisse faire.

Elle atteignit la rue centrale à pas rapide, passa devant le QG des Hunters avec un pincement au cœur, ses tremblements s'intensifièrent. Pourquoi fallait-il qu'elle soit aussi faible ? Ses yeux se fermèrent avec force, pour réprimer une larme, puis deux, qui déroulèrent un sillon salé sur ses joues. Se tenait-il à la fenêtre, à ce moment ?
Peut-être qu'elle était sortit juste pour s'éviter de déverser un torrent de larmes, l'extérieur l'aidant à garder un minimum de contenance, même si il restait tout de même le fait que, si son cœur se serrait, elle ne pourrait retenir très longtemps les perles salées qui naîtraient dans ses yeux. Bien sûr, elle pouvait faire semblant devant les autres, leur faire miroiter une image d'elle semblable à celle de la Yuuki humaine, différente de celle qu'elle exposerait ensuite quand elle serait seule. Ce visage d'ange, plein d'innocence, avec un sourire à en faire jalouser le soleil tant il pouvait illuminer la journée de quiconque s'y attardait quelques secondes, il était son remède, et elle feignait rarement son atout. Dans ce cas, il était impossible de confondre la sincérité du premier avec le second, qui avait bien peu de saveur.
Une fois certaine que son but était atteint, elle se glissa dans une boutique. Elle détestait faire les magasins, oui, mais là elle avait trouvé un moyen de se défouler, de passer dans une action tout ce qui bouillonnait en son sein, au détriment de sa carte de crédit.
Il n'y avait rien de particulier, alors elle prit sans essayer, fourra le tout rapidement dans un sac assez grand – contrairement au sien – pour contenir ses quelques robes, gilets, chaussures, et autres affaires. C'était bien une chose que la « noblesse de son sang », comme disait Aido, lui aurait apprit. Les femmes portent des robes, longues de préférence, jamais de tons criants, jamais de jupe fendue plus haut que le le genoux, et celles là étaient à réserver pour les soirées et réceptions auxquelles elle était bien entendu conviée.Les escarpins, et autres chaussures à talons, étaient une autre habitude à adopter pour une jeune femme de son rang, Presque constamment. En public, en tout cas, elle se devait d'être irréprochable. Un jour une idée lui avait traversée l'esprit.

Irréprochable … pour moi ? Ou pour ne pas salir l'honneur de Kaname ?

Les deux, bien sûr, avait-elle pensé aussitôt.
Où pouvait bien être son frère, en ce moment ? Elle s'était attachée à lui en le considérant comme son aîné, et non son amant, bien qu'elle reconnaisse éprouver énormément d'affection pour lui. D'ailleurs, n'était-ce pas une des raisons pour lesquelles elle avait repoussé avec adresse le moment où leurs corps se mélangeraient, où pour une nuit ils ne feraient plus qu'un ? Elle ne se faisait pas à l'idée, et puisqu'il était partit, elle commençait à s'imaginer que lui non plus. Les choses étaient plus complexes, c'était évident. Et pourtant … n'avait-il pas longuement discouru sur le fait qu'il l'aimait elle, elle et aucune autre ? Qu'elle ne devait pas une nouvelle fois « l'abandonner à sa solitude » ? C'était lui qui lui avait gentiment soufflés quelques idées de vie commune. Lui et pas elle qui ne s'était jamais vraiment penchée sur le problème. Et pourtant, là il était de taille. Tout aurait été tellement plus simple si ils n'avaient pas été frère et sœur … Elle se retrouvait à balancer entre une affection interprétée comme un « amour en devenir » et de réels sentiments.

Tu te fais du mal pour rien, ironisa-t-elle pour elle même, c'est toi qui a choisi de laisser la seule personne à s'être jamais réellement attachée à toi.

Oui, elle. Elle et personne d'autre, il s'était assez battu pour elle, jamais plus les choses ne seraient comme avant. Pourquoi fallait-il qu'elle se torture en pensant au passé ? A Zero qu'elle avait blessé ?
En ressortant de la boutique, trois poches fermement enfoncées entre ses bras, elle voyait à peine la rue. D'une part parce que les paquets la lui masquait, et d'autre part parce que sa vue était trouble, noyée dans les larmes. Alors elle bouscula quelques badauds, attira les regards sur elle avec une facilité déconcertante, et fit de grandes enjambées pour parvenir à son appartement. En repassant devant le QG des Hunters, elle se tourna vers la fenêtre du bureau du président de l’association, pu y voir une silhouette debout, mais elle n'aurait su dire de qui il s'agissait, et si le sujet était de dos ou de face. Ainsi elle s'enfonça dans une ruelle, parcourut quelques mètres, trouva sa résidence, monta deux étages et se rendit à la porte qui portait le numéro trois. Yuuki fit jouer la clé dans la serrure, pénétra dans l'appartement et referma derrière.
Elle eut vite fait de se débarrasser de ses affaires, qu'elle éparpilla dans l'entrée qui tenait lieu de salon en cas de nécessité, et de chambre d'ami. La jeune fille avait voulu prendre un logement dans un endroit discret où il serait difficile de la trouver, éloignée de l'agitation de la ville, et elle était tombée sur ce quatre pièce ma foi fort agréable dans lequel elle logeait depuis un peu plus d'un an maintenant.Il n'y avait que trois personnes qui connaissaient l'emplacement de son appartement, et ils était tenu de garder le secret. Elle essayait de vivre comme tout le monde, chose difficile, certes, et malgré son passé d'humaine elle avait peu à peu perdu ses habitudes. Habitudes qu'elle n’eut jamais retrouvé. Aido, d'une part, puisqu'il était chargé de sa protection et qu'elle ne rechignait jamais à le voir débarquer à toutes heures du jour et de la nuit, même sans l'avoir prévenu. Ensuite, venait Maria. L'adorable vampire était une très bonne amie avec laquelle elle entretenait un contact régulier, il lui arrivait de discuter avec la fille Kurenaï de tout et de rien, de rire de choses inutiles, et elle en éprouvait beaucoup de bien.. Et puis, Zero, évidemment. Il fallait bien que le jeune homme sache où la trouver, puisqu'ils étaient censés travailler ensemble. Cela sous entendait qu'elle savait elle aussi où chercher pour joindre ces trois privilégiés. A quand remontait la dernière fois où elle avait parlé à Aido ? Où il l'avait sévèrement réprimandé, comme on le fait avec un enfant, et où elle avait rit comme elle le faisait souvent à ces réflexions ? Il était le premier à se soucier d'elle, dés que la jeune fille montrait des signes de fatigue, il fallait qu'elle rattrape trois nuits de suite – car elle dormait la nuit, et non le jour, comme le font les humains. C'était bien la seule chose qu'elle se permettait encore de faire comme avant.

Yuuki se réveilla quelques heures plus tard, la tête appuyée sur le bras droit du canapé, ses jambes étalées tout du long. Elle songea qu'elle devait être vraiment fatiguée pour ne même pas s'être rendue compte qu'elle s'assoupissait. Se trouvant ainsi, elle se leva, par réflexe, fit le tour de l'appartement, ne vit personne, et retourna à son canapé.
Les poches qu'elle avait entassé tout autour n'avaient pas bougé de place, quelques affaires en sortaient, en vrac, tous les tissus se confondaient en un amas difforme où il était impossible de distinguer les robes des gilets, même ses beaux escarpins se fondaient dans la masse.
La jeune fille se leva, commença à organiser son nécessaire, se disant que sa carte de crédit avait souffert pour rien, qu'elle ne mettrait jamais la moitié de ces affaires. Ce pourquoi, craignant que, si il voyait les merveilles qu'elle s'était procurée, Aido ne l'oblige à porter tout ces vêtements sans exception, elle entreprit de cacher les plus susceptibles d'attirer l’œil avisé du jeune homme, ou tout simplement celles qu'elle refuserait de mettre.
L'action dura quelques minutes, Yuuki se contenta en réalité de fourrer tout en vrac dans son dressing, fermant la porte et postant le canapé devant, si jamais quelqu'un venait, il ne pourrait pas y accéder et, dans le cas d'Aido, par exemple, il ne pourrait par conséquent l'obliger à rien. Cependant, d'autres poches, éventrées, demeuraient sur le sol. Elle remarqua la manche d'un pull blanc crème dépassant d'un sac, l'échangea contre sa longue robe prune, se trouva bien dedans, et accompagna sa nouvelle tenue d'une jupe, puisqu'elle ne portait que ça depuis longtemps. Des jupes, des robes. Elle n'avait jamais vraiment appréciée l'étroitesse d'un slim, bien que, étant longue et mince, elle puisse se le permettre sans problème, et n'en portait donc jamais, on ne trouvait pas un seul jean dans son dressing, ni dans les étagères. Ni aucun autre pantalon, d'ailleurs. La seule chose qui ai des jambes dans cet ensemble était sa combinaison. Un haut débardeur relié à une sorte de sarouel, le tout fait d'un fin tissu d'un rose très pâle extrêmement confortable qu'elle ne mettait jamais pour sortir – puisqu'en sortant de son appartement, elle serait exposée aux regards de tous et qu'elle se devait de porter des robes – mais qui lui servait quand elle restait « chez elle » durant la journée entière.Oui enfin, « chez elle » … elle ne se sentait nul part aussi bien que dans son petit quatre pièces, alors que sa place était sûrement à la Maison des Kuran. Seulement, elle ne se sentait pas d'y mettre un pied, et encore moins maintenant qu'elle était … seule. Pour combien de temps encore ? Une semaine ? Un mois ? … Plusieurs années ? Elle était certaine que les gens autour savait des choses sur son frère. Pourquoi sinon certain fuyaient-ils les questions ? Seulement, personne ne lui disait rien à elle, personne ne venait lui apporter des nouvelles. Parce, de toutes façons, cela faisait bien longtemps qu'elle ne voyait plus que cinq personnes. Aido, Maria, Zero, Yori et, de temps en temps, elle sortait faire un tour avec une jeune fille qui était serveuse dans un bar, Anya, aussi blonde que Yuuki était brune. Une amitié en était ressortit, dés leur première rencontre, et il arrivait que la jeune fille vienne trouver notre petite princesse, de temps en temps, en la voyant à une table du café. Pour cette dernière, il y avait une exception, et pour Zero et Yori aussi, très certainement, mais les deux autres savaient automatiquement où se trouvait son frère, elle avait l'intime conviction.
Installée dans un coin du canapé, un verre de limonade à la main, Yuuki regardait passer le temps avec une incroyable lenteur. L'horloge plantait sur le mur en face d'elle affichait quinze heures quand on toqua à la porte. Elle alla regarder sur l'écran installé à côté du montant de bois. La jeune fille fut tout d'abord assez surprise, puis, ne désirant pas trop faire attendre le jeune homme planté derrière la porte, elle lui ouvrit.


Aido ! Entre, je t'en prie.

Un sourire plaqué sur son visage, elle passa derrière lui après avoir refermé la porte, se demandant ce qui pouvait bien motiver la visite du blond. Peut-être était-il ici parce qu'il se décidait à avouer quelque chose sur Kaname ? Elle se força à ne rien laisser paraître de son trouble, souriant de plus belle, et guida le jeune homme jusqu'au canapé.

Je te sers quelque chose ?

Déjà, elle avait disparu derrière une cloison, du côté de la cuisine, put-il constater, et se resservait un grand verre de limonade fraîche, lui criant presque sa demande, pour couvrir le bruit de l'eau qui s'écoulait du robinet.


Dernière édition par Yuuki Kuran le Mar 26 Nov 2013 - 9:55, édité 3 fois
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Hanabusa Aido
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:04


Du temps entre amis...

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Yuuki & Kaname & Aido
« L'amitié est la similitude des âmes. »
Spoiler:


Cauchemar...

C'est le mot parfait qui résume ma vie à cet instant... J'avais espéré en me réveillant que la soirée, qui s'était déroulée deux jours plutôt, n'avait été qu'un mauvais tripe que j'aurai eu à cause de mes satanées blood tablets. Mais non la réalité m'a frappé en une seconde comme hier. Il y a deux nuits, ma mère a décidé de lier mon destin à celui de Maria. Je comprends son choix. Il n'est pas question de sentiments ici. Il ne s'agit que de politique simplement. Pour eux, cette union sera un gage pour assurer l'avenir de notre monde. Rien de plus, rien de moins. Je ne cesse de me le répéter en boucle. Cela ne change rien à la colère qui m'habite depuis. Pour la première fois de mon existence, j'ai ressenti parfaitement tout le poids sur mes épaules d'être l'héritier de la famille Aido. Non pas héritier, je ne le suis plus. J'en suis devenu le chef à présent. Est-ce genre de sentiments que Kaname a du supporter depuis tout ce temps ? Est-ce cette même pression que Yuuki a du surmonter depuis qu'elle est redevenue une vampire de sang-pur ?

Jusqu'à présent je n'avais jamais réalisé pleinement la lourdeur de nos rôles. Je savais qu'un jour, je n'aurai plus eu le droit de me comporter en enfant. Que je devrais faire face à mes responsabilités comme tous ceux dans ma situation. Je ne pensais pas que ce serait si tôt... J'aurai voulu encore pouvoir être insouciant par moment. Faire un caprice et refuser ce que l'on m'imposait en invoquant que les temps ont changés, que je suis libre et ai le droit de choisir par moi-même. Enfin le discours habituel que les ados rebelles aiment utiliser contre leurs parents voir même les adultes en général. Toutefois ce n'est qu'une chimère du contrôle sur ma vie que je tente de retenir par un ultime file invisible..

Durant un instant, cela m'a fait sourire.. Mais seulement un instant...

Dans notre société, ce genre de chose n'a pas sa place. Il n'y a que la tradition qui subsiste et rien en dehors. Toutefois cette façon de faire se terminera avec moi. C'est le premier choix que j'ai fait à la seconde où ma mère m'a mis devant le fait accompli au sujet de ce projet. Cependant je ne pourrai pas le dire à haute voix avant longtemps. J'en suis parfaitement conscient.

J'ai fini par me lever. Je me suis habillé avec un pantalon classique, une chemise blanche et un gilet noire. Même si cette tenue paraît simple sur moi elle est parfaite. Elle épouse chaque muscle de mon corps en dessinant leur tracer. Il faut dire qu'avec ma grâce et mon maintien, cela incarne la perfection aux yeux de la gente féminine qui me dévorera des yeux quand je sortirai de cette demeure qui n'a jamais été aussi pesante. Où me direz-vous ? Et bien chez Yuuki. Ce n'est absolument pas prévu. Toutefois avec ce que je vais devoir affronter, j'ai besoin de voir une amie même si je prendrais le prétexte de remplir uniquement la mission que Kaname m'a confié avant de disparaître : veiller sur elle. Je sais qu'elle verra à travers moi. Elle est devenue très douée pour cela. En deux ans de notre monde, elle a changé un peu trop à mon goût. Par moment, j'avoue que cela m’inquiète. Je préférai la Yuuki de l'académie. Celle qui était ma victime préférée et qui voyait toujours la positivité des choses. Mais après tant de coups de durs, elle devenue plus réaliste même si c'est mieux pour ce qu'elle doit affronter chaque jour.

Je sors de ma chambre. J'arrive enfin dans la salle à manger. D'ordinaire l'ambiance est calme et sereine. Pourtant ce n'est absolument pas le cas. Ma mère est visiblement surchargée. Il faut dire que l'autre mauvaise nouvelle que l'on m'a annoncée, est que la soirée de fiançailles aura lieu dans un mois...

Quatre petites semaines et tout le monde saura officiellement que je ne serai plus libre. C'est une autre illusion à laquelle je crois désespérément. Me dire que je suis libre même si je ne l'ai jamais été en vérité. Bien évidemment c'est sans compter sur les articles de presses, de magazines et sans oublier l'annonce dans le carnet mondain... Pouvait-on descendre plus bas dans l'horreur ? A y réfléchir, oui. Au moment où tout le monde l'apprendra, là je toucherai le fond du fond du très fond.

J'avale le repas que le majordome m'a servi tandis que ma mère m’énonce la liste de mes prochaines obligations. Visiblement ma visite à Yuuki devra attendre. Mère m'a déjà pris un rendez-vous chez le tailleur. Evidemment tout se passera ici. A nouveau j'étouffe comme lors du diner avec les Kurenai. Le besoin de sortir est là. Malgré tout, je me dois de demeurer dans l'apparence et la convenance. C'est ce que ma mère attend de moi. C'est ce que le monde entier exige.

Le scénario se déroule sans aucun doute comme elle a du se l'imaginer. J’acquiesce et donne mon avis quand on me le demande. Je m'interroge sur la nécessité de ma présence ici. On me parle de la bague. Là dessus non plus ni Maria, ni moi auront notre mot à dire. Il s'agira du bijou ancestral de la famille. Certes l'anneau est magnifique surmonté d'une pierre rouge sang comme le veut la tradition mais il est tellement imposant. Quand ma fiancée le portera, il sera difficile de le cacher.

Fiancée... Cela sonne toujours aussi faut à mes oreilles malgré le nombre de fois où je l'ai déjà prononcé dans ma chambre. Je ne m'y ferai pas. Mais je redoute encore plus celui qui le remplacera : épouse. Je crois que c'est encore pire.

Finalement midi sonne donnant le signal de ma délivrance. Comme un tourbillon ma mère s'en va me laissant seul au salon. J'ai l'impression que l'air pénètre à nouveau mes poumons. Au fond de moi, j'espère toujours trouver un échappatoire. Je continue à me bercer d'illusions. C'est étrange comme l'espoir persiste même quand vous savez que rien ne pourra venir entraver la marche du destin.

Je sors et je m'enfonce dans le jardin. Je vais au lac. Là-bas j'explose sans aucun témoin. Jamais mon pouvoir n'a été si puissant. En une seconde j'ai figé la surface de l'eau. Je reste là, les yeux rivés sur le vague. La fureur s’immisce hors de moi lentement. Combien de temps suis-je resté ici ? Une voir peut-être deux heures. La glace a disparu lentement durant ce temps sans que vraiment je m'en aperçoive. Il faut que je parte avant que ma mère ne revienne, m'entrainant à nouveau sur ce chemin que je veux tant ignorer et qui se rapproche à chaque mouvement d'horloge.

Je rentre en quelques minutes au manoir. Je dis à Takayama de prévenir mon chauffeur que je veux sortir. Il incline la tête confirmant qu'il a bien pris en compte mon ordre. Je file dans ma chambre, j'attrape mon manteau et je repars. Je traverse ma demeure comme si je volais. J'arrive au hall, le majordome ouvre la porte d'entrée. La voiture est là. Je grimpe. J'indique au chauffeur l'adresse et ensuite je me mure dans le silence, observant le paysage qui défile à travers les vitres sombres.

Me voilà en bas de chez Yuuki. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle refuse de résider chez les Kuran. Après tout c'est sa demeure familiale et celle de son avenir avec kaname. Mais non elle a insisté pour prendre un appartement... Kaname ne s'y est pas opposé, j'ai donc accepté ce choix. Je monte jusqu'au deuxième et je me trouve devant le numéro 3. Je frappe à l'encadrement de bois. Je l'entends me dire :

Aido ! Entre, je t'en prie.

Je m’exécute sans attendre.Elle est égale à elle-même et ferme la porte derrière moi. Elle m'invite à m'assoir sur le canapé et je réponds :

-Tu as de l'alcool ?

J'imagine sa tête alors qu'elle est dans la cuisine. Je ne suis pas le genre de type à boire. Mais j'avoue que j'aurai tendance à faire une exception là.

- Je plaisante.

Enfin non pas tout à fait cependant je n'ajoute pas cela à voix haute. Ce que je vais lui annoncer va déjà être assez délicat.

- N'importe quoi fera l'affaire.

Je l'entends œuvrer dans la cuisine et elle revient avec un verre qu'elle me tend.

- Merci

Etrangement je suis silencieux. Comment aborder le sujet ? Il faut dire que ce n'est pas tous les jours que j'annonce qu'on me fiance. J'avale une première gorgée histoire de me donner une contenance. La limonade est fraîche et sucrée. Généralement j'apprécie ce genre de choses mais aujourd'hui le cœur n'y est pas. Je finis par lâcher:

- J'ai quelque chose d'important à te dire.

Je sens que Yuuki me fixe attendant que je me décide. Mais les mots persistent à ne pas vouloir sortir. Ultime refus de ce changement dont je ne veux pas. Aller un petit effort. Je respire et d'une traite je lâche la nouvelle :

- Depuis deux jours, on m'a fiancé...

Ma voix est tombée comme un couperet. Je n'arrive pas à lever les yeux. Je suis certain que Yuuki s'attend à ce que j'éclate de rire en lui disant que c'est une blague. Cependant cela n'arrivera pas. Elle attend sûrement que je continue. Mais, de ma part, le silence continue à être là...
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Kaname Kuran
Etudiant - Humain
Kaname Kuran

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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:11

Cela faisait 2 ans que j’avais quitté l’Académie, que j’avais trahi la confiance de cette « sœur » qui n’était rien d’autre qu’une illusion. Tout ce que j’avais vécu auprès d’elle, pendant près de 10 ans, tous les rêves que nous avions construits, n’étaient que des moments des chimères, des grains de sable virevoltant à travers cette immense mer qu’est le temps qui file. Un inlassable mensonge, une complainte qui n’a su, qu’au fond, amener la destruction du cœur de celle qui aurait dû être ma fiancée de l’époque.

Mais je n’ai pas pu.
L’appel de mon passé était trop fort, mes souvenirs trop poignants pour mon cœur.

Je ne pouvais seulement pas arriver à comprendre comment j’avais osé l’oublier... cette fiancée de jadis Toutefois, malgré les obligations et les plans que j’avais depuis quelque temps en rapport avec mon amour du passé, ce seul amour qui a réellement existé pour moi, une infime partie de mon être désirait prendre des nouvelles de la jeune Kuran afin de m’assurer que son protecteur, le fils des Hanabusa, savait protéger la princesse rebelle mieux que moi-même. J’en doutais par moment.

Avais-je un plan derrière la tête? Quelque chose qui me poussait vers cet appartement miteux? Mon envie d’espérer de nouveau en l’illusion? Peut-être. En fait, je m’étais réveillé en sursaut pendant le jour, le front en sueur après avoir fait un cauchemar atroce concernant la mort de Yuuki et j’avais ainsi réalisé que je n’avais pas complètement oublié mon attachement pour cette descendante. Qu’en fait, je voulais toujours son bonheur malgré ce que j’avais pu lui laisser entendre.

Mon but n’était pas que Yuuki souffre comme moi. Je voulais la sauver de notre race. Je voulais qu’elle soit celle qui hérite de ce royaume idyllique que mon amour du passé et moi allions construire pour le futur. Elle est la seule Sang-Pur qui mérite de survivre dans ce monde glacé… Oui, je dois l'avouer, elle est l'une de mes seules faiblesses.

C’est donc sur ce genre de pensées que je partis, dès le lendemain, vers la ville, recouvert de la tête au pied de ma cape noire, prenant soin de cacher mon odeur de Sang-Pur. Je n’avais pas envie de m’attarder à détruire quelques insignifiants Level E ou quelques loups-loups qui se vautraient dans les rues, je ne voulais pas non plus attirer l’attention ou alerter Yuuki et Hanabusa. Je ne voulais que leur rendre silencieusement visite.

Je me rendis donc bien vite, dans ce genre de condition, vers l’appartement de la jeune fille. Comment avais-je su où elle habitait? Des informateurs bien informés m’en avais glissé un mot sous ma demande. Par la suite, je n’avais eu qu’à suivre mon instinct pour la retrouver. Je n’avais jamais discuté des choix humains de Yuuki concernant son mode de vie étant donné que c’était son humaniste, qui subsistait dans son cœur de vampire, qui me fascinait tant chez elle… et que je voulais préserver. Et, de toute façon, je la comprenais de ne pas vouloir vivre au manoir, ce lieu où tant de mensonges étaient nés après le sacrifice de ses parents, après mon infidélité avec Ruka. Voulais-je réparer ce qui était brisé en Yuuki aujourd’hui? Non, pas vraiment. Je ne voulais que voir son visage à travers la fenêtre pour me contenter.

Toujours voilé de ma cape, je regardais la jeune fille dormir sur son canapé… Elle semblait si paisible, co1mme si rien n’avait changé depuis mon départ: un portrait figé dans la glace. Mais je savais bien que ça aussi ce n’était qu’une illusion. Elle se leva, paraissant toujours faire semblant d’être forte, mais je savais, qu’au fond, elle était comme une rose. Une rose que j’avais flétri. Je le voyais à ces traits de jouvencelle tirés par la fatigue et la tristesse...

***

Je la regardai ainsi sans bouger quelque temps, sans parler jusqu’à temps qu’elle et Aido se mirent à boire et parler. À cet instant, j’avais encore disparu, laissant entendre aux deux jeunes gens que j’avais été là à les observer en fermant la fenêtre derrière moi dans un coup de vent. Autour du bloc appartement, nous pouvions voir quelques chauves-souris voler signe de mon passage.

...
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Yuuki Kuran
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:16

Elle attend. Quoi ? Elle ne sait pas exactement. Peut-être un signe quelconque. Voilà la jeune sang pur dans toute sa complexité ; elle attend qu'elle ne sait pas trop quoi lui tombe dessus pour se rendre compte que la chose existe. En l’occurrence, elle voulait croire au retour de de son frère. Et la venue d'Aido ...
Derrière le comptoir, les secondes, puis les minutes, filent sans qu'elle ne s'en rende compte.

Aido:

Quoi ? Euh … non. Du moins, elle n'en avait plus était plus précis. En bonne humaine, elle avait cherché quelque chose pour combler le vide qui s'était installé, dans son esprit d'abord, puis la boule qui s'était formé dans sa gorge était descendue dans son ventre, refusant de faire entrer la moindre nourriture. Ceci explique cela. Elle n'était pas maigre … non. Juste légèrement aminci. Le problème étant qu'elle n'avait nullement besoin de mincir, alors sa silhouette s'en trouvant affinée, son visage de poupée altéré. Pas de quoi la rendre méconnaissable, mais tout de même.
Alors elle avait trouvé, un jour, chez Anya, une bouteille contenant … elle ne sait toujours pas ce qu'il y avait dedans. Mais ça l'avait calmé.


Je peux te la prendre ?
Fais comme tu veux, ma belle.
Merci ...

Et c'est ainsi que la princesse s'était retrouvé avec une bouteille de vodka – elle ne pouvait pas le savoir, elle n'en avait jamais bu. Ni rien d'autre d'ailleurs. Mais au moins, elle avait trouvé dans cette boisson la force de résister, même si au départ, ça avait été difficile à accepter, elle était seule. Et il fallait qu'elle s'en sorte. La vodka dura approximativement trois jours – relativement raisonnable. Ensuite, elle avait acheté une machine à café. A défaut de lui remonter le moral, la boisson la maintenait éveillée, et elle avait l'impression de vivre plus longtemps, que le temps ne la fuyait plus. Le manège dans lequel elle s'enferma dura deux ans. Elle était ressortie profondément changée. Sourire ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Elle ne croyait pas que le petit plis qu'elle arrivait à former au coin de ses lèvres vaille autant qu'un véritable sourire.

Aido:

Bien sûr … quelle idiote ! Vrai qu'elle ne voyait plus beaucoup le jeune homme mais tout de même … elle ne lui connaissait pas ce genre de penchant pour les boissons alcoolisées.


Désolée, je n'ai que de la limonade !

Elle revint au salon, tentant de sourire, mais en voyant le visage d'Aido – d'ordinaire si enjoué – se fermer, elle commença à s'inquiéter.
Silence.
Elle tend son verre au vampire, prend le sien et en boit deux nouvelles gorgées.


Aido:

… Là tout de suite elle n'en doutait pas une seconde.

Tu es sûr que ça va ?

Là c'était elle qui allait défaillir. Est-ce qu'il allait lui parler de son frère ? « Important » … Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire, bon sang ?! A la fois impatiente et remplie d’appréhension, elle tourna le visage vers Aido qui paraissait plus sérieux que jamais. Alors elle ne trouva rien de mieux à faire que de ne rien dire, dans l'attente.

Aido:
C'est une blague, c'est ça ? … Aido … Pourquoi tu ...

Important ? Non … Aido ne changerait jamais. Ca l'aurait été si il était sérieux … sauf qu'il ne l'était pas... si ? Elle lui exposa un large sourire, se préparant à ce qu'il explose de rire à gorge déployée. Mais cet instant ne vint pas … Son sourire retomba d'une traite. Le cœur n'y était pas, elle le sentait. Qui donc ? Pourquoi maintenant ? … Que pouvait-elle bien lui dire ?
Elle avala sa salive, pinça les lèvres, puis se décida finalement à ouvrir la bouche. Reprenant tout son sérieux.


A qui ?

C'était selon elle la première question à poser. Qui serait la fiancée de son ami ? Une riche aristocrate, héritière du même type famille que lui ? Ce n'était pas vraiment une nouvelle anodine …
« Je suis désolée ... » ces mots ne parvinrent même pas à franchir la barrière de ses lèvres. Désolée de quoi ? Trop de question. Elle voulait que ça cesse. Pas avoir réponse à tout, juste qu'il ne s'ajoute pas de nouvelles interrogatives. Ainsi, dans le silence, on ne pouvait pas se douter le moins du monde du poids qui s'était abattu sur les épaules des deux jeunes gens.

Et c'est alors que la fenêtre claqua.

Yuuki sursauta. Elle avait trop souvent rêvé à de mauvaises choses, des malheurs, toujours, comme ceux qui auréolaient son quotidien.


Qu'est-ce que …

Elle était pourtant persuadée de l'avoir fermé ...

Excuse-moi, je … je vais voir ce qui s'est passé.

Totalement perdue. C'était la meilleure expression qui puisse la caractériser dans cet instant.
Au dehors, la foule se pressait toujours. L’horizon s'étendait au-delà du ciel, des frontière du visible, et dans cette étendue … une nuée de chauves-souris.
Un nombre incalculable de visions passèrent devant ses yeux. La nuit noire, déployant son voile sur les rues désertes, elle perdue au milieu de l'ensemble, se débattant contre un ennemi immatériel ; sa propre peur. Rido, précédent la venue d'une même nuée de chauve-souris. Les ailes noires par milliers succédant au passage de Kaname. Kaname.


C'est impossible ...

Après deux ans d'absence, elle avait du mal à croire à son retour … et pourtant. C'était la seule hypothèse plausible pour justifier les chauve-souris, et la fenêtre.
Yuuki referma les deux battants, se mordit la lèvre inférieure à se faire saigner. Et effectivement, les gouttes carmines glissèrent sur sa bouche. Elle s'essuya d'un revers de manche puis s'en retourna vers Aido.
Elle s'en voulait d'être partit si brutalement … alors que son ami venait de lui dire quelques chose d'important. Puisqu'il était vraisemblablement sérieux … il n'y avait plus de doute à avoir.


Aido … je suis là, si tu as besoin de parler, de ça ou d'autre chose. Tu as été là pour moi, alors c'est bien le moins que je puisse faire … Ta nouvelle condition n'a pas l'air de t'enchanter, mais ce n'est pas une fatalité, tu sais. Tu reste le même homme, et on ne peut pas enlever sa liberté à quelqu'un. Ni même le faire changer. C'est beaucoup de responsabilités mais … tu peux t'en sortir.

La voix douce et apaisante, ce n'était pas grand chose, mais elle voulait réconforter son ami. Elle se doutait que sa liberté devait le tracasser, tout simplement parce qu'Aido n'était pas le genre de personne à vivre enchaîné. Il ne dépendait de personne, il pouvait faire ses propres choix … même avec des limites, il resterait libre malgré tout. Personne ne l'empêcherait d'aller et venir, de rire. Personne. Elle l'espérait pour lui autant que pour elle-même. Parce qu'elle ne voulait pas voir son ami triste.
A la vérité, elle s'était habitué à l'entendre plaisanter – avec bon ou mauvais goût … mais c'est ce qui faisait son charme ! - et l'accabler était bien la dernière des choses à faire. Mais elle doutait que ce soit possible.
Quoique … à bien y réfléchir … ne lui avait-on pas prit son sourire, à elle ? Riait-elle toujours de bon cœur ? Moins qu'elle ne passait de temps à se lamenter, c'était certain. Mais ce n'était pas ça qu'elle voulait pour son ami. Elle le vivait … la jeune princesse savait combien cette vie-là pouvait être difficile. Douleur et tristesse. Larmes.

A cet instant, elle pansait ses propres plaies en essayant de résoudre les problèmes de son ami. Qu'est-ce qui pouvait le rendre si triste ? Enfin … triste ? Elle n'en était pas certaine. Cela faisait plusieurs minutes maintenant qu'il ne montrait plus signe d'aucunes émotions.

Et les chauve-souris dans le ciel … la fenêtre qui claque … qu'est-ce que ça voulait dire ? L'avait-elle seulement réellement entendu ? Oui. Elle en était certaine, ce n'était pas un délire, elle n'en était pas à cette extrémité. La folie l'avait frôlé, mais jamais plus la mauvaise n'était venue frapper à sa porte. Le moment exact … impossible de le savoir. Mais ça avait un rapport avec le moment où elle avait …
Les larmes montèrent dans ses yeux, incontrôlables. Et voilà qu'elle recommençait à déborder. Trop à son goût. Yuuki avait peut-être beaucoup souffert, on ne pouvait le nier, mais c'était en grande partie de sa faute. C'était triste, peut-être … mais malheureusement vrai, et surtout pour la chose à laquelle elle pensait. Déjà qu'elle avait eu de mal à le chasser de sa tête ce matin, voilà qu'il refaisait surface … Zero. Et Aido qui allait se demander ce qui lui arrivait … franchement, ce n'était pas son jour, le pauvre, il avait pas besoin de sa

Aller, reprends-toi ma grande.

Ça, il fallait effectivement qu'elle se calme.
La jeune fille essuya ses yeux d'un revers de manche, se retourna vers son ami, plaquant un sourire sur son visage – malheureusement pas vraiment satisfaisant, mais c'était le mieux qu'elle pouvait lui offrir. Elle promenant son regard sur la table, elle constata de son verre vide.


Je vais retourner nous chercher de la limonade. Fais comme chez toi. Il y a la radio et la télévision, si jamais.

Certes peu convaincant, mais au moins Aido n'avait pas eu le déplaisir d'observer de ses propres yeux l'expression qu'elle affichait en disant cela. C'était plus pour meubler et détendre l'atmosphère, mais naturellement maladroite elle ne savait que rajouter de l'huile sur le feu. De quoi faire un merveilleux brasier.
Elle disparu donc une nouvelle fois derrière la cloison qui séparait le salon de la cuisine, et revint avec deux verres pleins de limonade.

Il lui sembla qu'elle flottait dans un songe étrange, dans lequel rien n'avait plus de logique. D'ordinaire, elle aurait plaisanter de bon cœur avec Aido, se serait distrait joyeusement – oubliant de fait la tristesse qui l'habitait. Et il n'y aurait dans sa réalité, ni chauve-souris, ni fenêtre qui claque, rien pour obscurcir le ciel azur ou pour ternir la gaieté de sa journée – si ma foi un jour elle parvenait à la trouver.
Or, dans ce rêve, rien n'allait plus. Aido semblait figer son visage au cœur d'un tourment profond et qu'elle-même ne saurait, ni sonder, n combler, même avec la meilleure volonté du monde. Son frère, l'ayant abandonné depuis si longtemps – elle en était certaine, il ne pouvait s’agir que de lui – venait un coup de vent, sans se manifester outre-mesure.
Elle voulait se réveiller, sortir de ce songe. Elle voulait revenir la l'académie auprès du directeur, de Yori, de Zero. Redevenir l'adolescente insouciante et rêveuse devant l'image au carreau du beau vampire inaccessible. Plus que tout elle voulait retrouver son humanité qu'elle tentait inlassablement de refaire sienne, avec les plus grande peines du monde.


Dernière édition par Yuuki Kuran le Mar 26 Nov 2013 - 9:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:16


Le silence qui a duré une seconde m'a paru une éternité. Vous savez le genre de moment où on se sent complétement seul et abandonné de tous. C'était le cas là. Puis Yuuki a fini par poser la question que je redoutais tant d'entendre. Dans un souffle j'ai fini par lui dire :

- Cette très chère Maria.

L'ironie pouvait se distinguer dans le timbre de ma voix en disant cela. Il faut dire que je n'arrivai pas à oublier l'épisode passé à l'académie. Mais une part de moi, était troublée par ce qui avait été dans le parc avant le souper. J'avais du mal à oublier l'image de cette Maria fragile que je ne connaissais pas. Et cela continuait de me troubler encore.

- Moi qui pensais que je serai libre de mes choix avec la mort de mon père, je me trompais fortement.

J'eus à peine le temps de finir quand soudain une fenêtre claqua dans l'autre pièce ce qui fit sursauter mon amie. Immédiatement elle s'excusa et alla la fermer Durant ce laps de temps, je pus encore songer à la nouvelle direction qu'emprunter ma vie. Yuuki revint et nous reprîmes notre échange.

- Merci Yuuki. Non cela ne m'enchante guère. J'aurai pu me faire à l'idée d'épouser n'importe qui. Mais on parle de Maria. Je sais que tu l'apprécie, chose que j'ai jamais comprise. Toutefois entre la tolérer pour toi et le fait qu'elle devient mon épouse, il y a un immense fossé. Je savais que cela devait arriver mais je ne pensais pas que ce serait si tôt. Non Yuuki, je n'ai plus droit à ma liberté. Je suis condamné à diriger la famille Aido sachant que ma mère sera là pour être certaine que je respecte les traditions de notre monde... M'en sortir n'est donc plus de mon ressort...

Puis le plus naturellement du monde, j'ajoutai :

- Toi au moins, tu aimes Kaname. L'épouser sera bien plus simple que moi. Si seulement, je pouvais trouver un moyen de rompre cet engagement...

Je ne savais rien du trouble qui habitait mon amie à ce moment précis où j'ai prononcé ses paroles. Je ne connaissais ni ces doutes ni ses peurs réels. Je n'ai compris que quelque chose clochait que quand j'ai relevé la tête et remarque le visage pâle de cette dernière. Que se passait-il ? Que me cachait-elle ?

- Yuuki...

Je n'ai pu continuer que cette dernière repartait à la cuisine. Peut-être faudrait-il que j'ai une discussion sérieuse avec elle. Qu'est-ce qui pouvait la troubler à ce point ? Puis un doute me traversa. Un doute que je n'avais plus eu à m'inquiéter depuis un an. Et ce doute avait pour nom : Zero.

- Se pourrait-il que ? Non... Je me fait sûrement des idées. C'est cette histoire de mariage qui me trouble.

J'attendis donc que Yuuki revienne afin de lui demander si elle allait bien....
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Kaname Kuran
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:21

J’étais toujours de l’autre côté de la fenêtre, dans l’ombre et j’épiais le jeune homme et la princesse rebelle. L’envolé de chauve-souris que j’avais fait apparaître n’était qu’un subterfuge pour préparer mon entrée, pour impressionner la galerie, l’effrayer un peu à la rigueur. Je n’avais pas envie de passer inaperçu à leurs yeux, aujourd’hui. Je voulais qu’ils sachent que j’existais encore. Que le maître n’avait pas oublié ses précieuses pièces.

Quelle insouciance. Aido avait toujours été tête en l’air. Cette naïveté me plaisait autant que m’irritait. J’avais l’impression qu’il, malgré sa fidélité implacable au pouvoir, manquait de maturité pour le poste que je lui avais confié. Une petite visite de ma part ne serait pas futile, bien qu’avec la réaction que Yuuki avait eue en comprenant ce qui se passait, je doutais fort que je sois le bienvenue. Mais… il était de mon devoir de préserver celle qui s’occuperait du royaume que ma bien-aimée du passé et moi allions bâtir. Je ne devais pas la perdre de vue, moi qui voulait tant comprendre son humanisme; moi qui l'avais tant blessée depuis quelque temps à cause de mes plans initiaux... de mes tromperies.

Je devais lui faire comprendre l’ampleur de son enjeu dans cette guerre, de son rôle majeur à la fin de la partie.

J’allais donc m’inviter dans sa demeure malgré ce qu’elle pouvait en penser, mais je ne me présenterais pas tout de suite à elle. J’avais à parler à mon cavalier lunatique avant de confronter la reine blanche, avant de lui refaire face depuis notre dispute.

En plus, le manque de réaction d’Hanabusa à mes taquineries ne plaisait guère. Il allait vite comprendre le comportement de sa jeune protégée : le maître refaisait surface de l’ombre et il voulait un rapport détaillé de ce qui se passait à l’Académie et ses alentours. Si je m’ennuyais? Probablement. Mais jamais je n’allais réellement l’avouer.

C’est sur ces pensées que j’apparus dans la pièce directement derrière Aido qui attendait la princesse. Je l’attrapai ensuite, une main sur son torse, l’autre sur sa bouche – pour éviter qu’il ne hurle- . Je murmurai à son oreille :

-On évite ma présence maintenant? Aurais-tu peur de moi depuis l’évènement? Je te comprendrais d’être en colère contre moi ou d’être apeuré… bien que tu sembles beaucoup plus préoccupé par tes fiançailles arrangés que ce qui me concerne, n’aie-je pas raison? Tu es si naïf, Hanabusa. Tu me sers sans te poser de questions.

À ces mots, je disparus dans un nuage de chauve-souris avec Aido dans les bras et je réapparus dans une petite pièce close de l’appart où je jetai Hanabusa au sol. Je m’assis sur un des meubles de ce petit bureau, le regardant de mon œillade profonde sans rien ajouter. J’attendais ses impressions sur ce « kidnapping » et j’attendais de voir si ma « petite-sœur » allait reconnaître mon odeur.


*Je t’attends Yuuki, viens me rejoindre. C’est aujourd’hui que j’éclairai ta lanterne, ma princesse déchue.*

Je croisai les jambes, le regard toujours fixé sur Hanabusa puis, dans un claquement de doigt, je fis apparaître trois coupes et une bouteille d’alcool- qui venait de mon manoir- et je lui tendis une d’entre elles en disant :

]-Je ne voudrais pas que tu aies soif pendant que nous attendons que la troisième invitée soit prête à rencontrer "son prince charmant". De plus, je sais comme mon cavalier aime le bon alcool. Alors, buvons à la santé de mon retour parmi vous.

Je pris une coupe que je m’amusai à tourner entre mes doigts avant de la caler d’un trait. Je soupirai :

-Ah.. si Yuuki habiterait au manoir, tu pourrais en boire à volonté, mon cher, mais en même temps, je la comprends de vouloir vivre au rythme des humains. Ils peuvent être si attirants quoique parfois un peu étourdis.

Je lançais un petit sarcasme pour détourner l’attention, détendre l'atmosphère qui serait sans doute très électrique, mais j’attendais toujours avec impatience les impressions d’Hanabusa sur ce qui venait d’arriver en cette belle journée tranquille. J'attendais aussi l'entrée de la princesse déchue dans la pièce qui risquait d'être mémorable.

*Le calme n’existe et n’a jamais existé autre que pour oublier que le chaos est maître éternel…*
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:24

Elle trouvait que leur discussion prenait un tour assez désagréable, à mesure qu'elle avançait. Déjà, à la base, Aido n'était pas ravi d'apprendre ses fiançailles. Bon. Mais après tout, il devait se faire une raison ; son désaccord ne changerait rien. Et visiblement, la chose avait du mal à passer.
Yuuki faisait du mieux qu'elle pouvait, mais malheureusement pour elle et Aido, en ce moment ; elle ne pouvait pas grand chose. Quelques mots, tout au plus, mais au moins elle était sincère. Et lorsqu'elle lui demanda qui était sa « future femme », il répondit d'un ton las qu'il s'agissait de Maria Kurenai. … Maria ? Avait-elle bien entendu ? La même qu'ils connaissaient tous depuis l'entrée à l'Académie de Shizuka Hio sous les traits de l'héritière des Kurenai ? La même avec laquelle elle s'entretenait de temps en temps sur des sujets plus ou plus dérisoires autour d'un thé bien chaud ? D'accord, elle avait toujours trouvé qu'Aido et Maria iraient bien ensemble, du fait de leur joie de vivre commune. Mais … enfin il y avait quand même le fait que son ami détestait cordialement la jeune fille à prendre en compte.
Elle ne su que répondre, et se tut simplement.

Et puis … vint le moment où Aido évoqua la mort de son père. Elle se doutait qu'il y viendrait, à un moment ou à un autre, mais ne savait pas quand. Eh bien le voilà. Cet épisode sur lequel elle avait largement eu le temps de cogiter, sans trouver de motif à l'acte de Kaname. Il n'avait, à sa connaissance, aucune haine ou rancœur à l'encontre du père d'Aido, et ce n'était pas un sang pur. Alors pourquoi ?
Elle ne voulait pas voir son ami triste. Lui qui avait ravi les jeunes filles de la Day Class de son sourire charmeur et de ses paroles toujours attentionnées. Lui qui riait toujours, sans demi mesure. Les seuls instants où elle avait eu devant elle un Aido sérieux, trouvaient leur source à l'évocation de Kaname, ou plus précisément du lien que la jeune princesse avait avec lui.


Aido:

Elle ne l'avait pas oublié celui-là. Et malgré le caractère enjoué de son camarade, elle n'avait pas douté qu'il puisse mettre sa menace à exécution. Après tout, il souffrait terriblement de la distance que Kaname lui imposait, du fait qu'il lui cache ses intentions. Son frère avait toujours été du genre à agir seul, sans demander l'accord ou l'aide de qui que ce soit. Même lorsqu'il s'agissait de supprimer une vie, comme lors du meurtre du père d'Aido.
Et c'était principalement cet éloignement qui avait poussé le jeune homme à fuguer. Elle et Zero lui avaient offert un repas, puis deux, puis trois. Ils s'étaient donné un mal fou pour satisfaire le curieux appétit du vampire, et il avait fini par repartir dans son pavillon. Comme si il ne l'avait jamais quitté, sans prévenir ses hôtes généreux. Oui, bon, Yuuki n'avait pas fait grand chose, à part servir et discuter, alors que Zero, lui, avait du rattraper Aido au terme d'une course folle, cuisiner, et tout cela, sans broncher. Comme d'habitude, puisqu'il ne se plaignait jamais. Ni de sa condition, ni de rien qui le concerne, même pas les humeurs de la jeune fille.
Et pourtant, elle n'était pas tous les jours facile à supporter …

Mais l'évocation du décès de Lord Hanabusa n'allait pas sans la soudaine prise de liberté illusoire du jeune homme. Soit, son père ne se préoccupait pas beaucoup de la volonté de son fils, mais il l'aimait tout de même, et entendre Aido parler ainsi de lui … Yuuki laissa une expression désolée flotter sur son visage alors que ses dents vinrent nerveusement mordre sa lèvre inférieure. Elle voyait toujours le monde sous le meilleur jour, mais tomber dans une telle désillusion lui fit mal.
Elle avait voulu rassurer son ami sur le fait qu'il conserverait sa liberté et sa bonhomie, que personne ne pourrait la lui retirer, mais malheureusement, la vérité était tout autre.

Ce mariage allait changer Aido. Mais à quel point … ?

Les choses tournaient mal, et la jeune princesse devenait nerveuse. Et triturait ses doigts et garder les yeux fixés sur ses genoux. A la fois perturbée par le trouble de son ami, mais aussi par le sien. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser de trop que la fenêtre claqua. La jeune fille s'excusa auprès d'Aido et se dirigea vers l'objet de ce bruit soudain, qui lui avait arraché un sursaut.
Elle ne mit pas trop longtemps à faire le lien avec les chauves souris dans le ciel, en pleine journée ; son frère se tenait là, pas plus tard qu'il y a quelques secondes. Kaname … disparu pour d'obscures raisons depuis maintenant deux ans, il refaisait surface le temps de marquer sa présence par un vulgaire passage de chauve-souris ? Elle aurait voulu pouvoir lui parler, si il daignait se montrer ici. Et il avait sûrement des informateurs pour savoir où elle habitait. Ça ou … non. L'idée qu'il ai pu l'épier tout ce temps sans qu'elle ne s'en rende compte la mettait profondément en colère, contre lui, et contre elle-même. Après tout, il avait choisi son chemin, à trucider tout les sangs purs qu'il trouverait sur sa route, excepté elle. Pourquoi ? Avec son départ et le fait manifeste qu'il ne veuille la tenir au courant de rien, à quoi est-ce qu'elle allait bien lui servir ? Puisqu'elle n'était rien de plus qu'un pion comme n'importe quel autre. Elle n'arrivait toujours pas à y croire. Il l'avait trahi. Trahi. Un mot qui avait un goût amer entre ses lèvres.

La princesse referma finalement la fenêtre avec un coup d'oeil alentour. Non, elle l'aurait juré, il était réellement parti.
Elle revint vers Aido, le visage blême et les larmes au coin des yeux. Quelle idiote … décidément, elle se détestait. Elle se rassit, essayant de peintre sur son visage une expression « normale ». A ce stade ; c'était la moindre des choses. Néanmoins, elle fut surprise du peu de réaction de son ami, qui resta sur le canapé à attendre son retour sans s'intéresser d'avantage à la chose. Cependant, elle ne lui en fit pas la remarque et se contenta de l'écouter, sans répliquer d'abord … mais il finit par parler de la deuxième chose qu'elle craignait qu'il évoque. Les sentiments qu'elle avait pour Kaname. Que pouvait-elle répondre à ça ? « Je ne sais pas » ? La vérité, c'est qu'elle même s'était perdue depuis longtemps.


Ne t'en fais pas, il y a sûrement un moyen ...

Oui, perdue. Complètement paumée, même, et elle ne répondait plus de rien, laissant sa logique loin derrière elle. Elle n'y croyait pas vraiment. Un moyen ? Et lequel … ? La jeune princesse se garda d'ajouter quelques chose quant à la « facilité » qu'elle aurait à épouser Kaname, puisqu'elle l'aimait. Du moins … c'est ce que tous le monde était censé croire, mais elle, elle était tout bonnement incapable de dire si oui ou non elle avait toujours des sentiments pour son frère. Elle était désemparée. Si elle cherchait, par un quelconque moyen, à masquer son trouble à Aido, c'était vraisemblablement raté. Et tandis qu'il commençait en laissant un léger silence s'imposer après l'énoncé de son prénom, elle profita de l'instant, et disparu de nouveau derrière l'épais mur de la cuisine.
Un refuge, aussi maigre soit-il. Il l'isolait le temps d'un instant du monde extérieur, et elle pu se laisser aller à pleurer son impuissance et sa tristesse, sans même prendre le temps d'ouvrir le robinet pour masquer sa respiration saccadée et ses hoquets frénétiques. Ce n'était pourtant pas le moment pour prendre ce genre de liberté.
Les yeux rougis mais secs, elle releva la tête et commença la préparation de la limonade. Et alors qu'elle s'appliquait dans sa tâche, s'efforçant de ne penser à rien d'autre qu'au citron qu'elle pressait avec force, une nuée noire fit son apparition. Qu'est-ce que … Mon dieu ! Des chauves souris ! Ses instruments retombèrent et le verre éclata en morceau sur le carrelage, alors que son cri résonnait dans l'appartement. Et tandis qu'elle s'attendait à voir Aido débouler, en panique, rien ne vint.


Aido … ?

Elle commençait à avoir peur, très sérieusement, alors que ses yeux recommençaient leur manège sournois et embuaient sa vision, elle sortit de la cuisine. La jeune princesse se tourna vers le canapé, mais n'y trouva pas le jeune homme. Et puis … elle huma l'air avec l'impression d'un parfum familier, qui n'était pas présent auparavant. Et c'est à ce moment seulement qu'elle fit le lien avec les chauve-souris.

Kaname ...

Le désespoir dans un prénom à peine soufflé. Un vague aperçu de ce moment tant espéré depuis. Elle en avait rêvé, au début. Elle s'était dit qu'elle serait la plus heureuse du monde quand elle le retrouverait, mais cette soudaine mise en situation l'effrayait.
Qu'avait-il bien pu faire à Aido ? Pourquoi ne se trouvait-il pas sur le canapé ?
Déconnectée de la réalité elle s’affaissa sur un des fauteuils, mettant quelques minutes supplémentaire avant de conclure. Aido avait disparu, et le plus urgent était de le retrouver. Et en même temps, le parfum de Kaname – car elle en était certaine, il s'agissait bien du sien – attestait de sa présence. Autant dire qu'il était visiblement d'humeur à engager une partie de cache-cache. Mais Yuuki, elle, n'en avait aucunement la volonté.
Elle se releva, pris appui sur le bras du fauteuil et constata que, non contentes de l'avoir effrayaient, les chauve-souris lui avait ramené ses peurs d'antant. Elle l'entendait de nouveau, la petite voix de l'enfant. « J'ai peur, j'ai peur ». Elle se prit la tête entre les mains, incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Et pourtant il allait falloir qu'elle se prépare à faire face à son frère, à retenir ses larmes. Aurait-elle seulement la force de lui poser les question qui la hantaient ?

Elle se résolu à se lancer à la recherche des deux disparus, priant pour qu'il ne soit rien arrivé à Aido. Après tout, il faut la comprendre ; même sachant que son frère n'avait aucune raison de mettre fin à la vie du jeune homme, il avait tout de même disparu, ne donnait pas signe de vie, et elle avait vu devant elle l'arme anti-vampire transpercer le cœur de Lord Hanabusa. Alors les doutes l'assaillaient petit à petit, et elle commençait à craindre de ne pas retrouver son ami dans un très un bon état …
Guidée par le parfum de Kaname, la princesse arriva devant la porte de cette pièce dont elle se servait très rarement, et qui – pour cause – était fermée ; son bureau. Elle y entassait la paperasse qu'elle n'avait pas le courage de regarder, les journaux sans intérêts, des papiers froissés et des résidus de lettres qu'elle avait pensé un jour envoyer. Elle contenait, en tout et pour tout, une surface de travaille, une chaise de bureau et une commode pleine à craquer.
Postée devant le panneau de bois, elle s'assura une dernière fois de la présence de Kaname, et pu constater qu'Aido était lui aussi à l'intérieur. Elle inspira profondément, et ouvrit la porte.

La tête haute, elle entra dans la pièce, ses larmes ravalées au fond de ses yeux. Elle fit deux constats. Le premier ; Aido était en vie, et ne paraissait pas particulièrement choqué ou effrayé. Peut-être était-ce qu'il s'attendait à la venue du Roi Noir ? Il était peut-être même au courant de la venue de ce dernier ? Elle balaya l'idée rapidement ; pourquoi tant de mise en scène si le blond était réellement avertis de cette visite ? Et puis, elle vit son frère. Assis sur la commode, le regard fixé dans celui de son ami. Elle lui remarqua un coupe vide à la main, une autre à côté d'Aido, pleine, celle-ci, et tout aussi intact que la troisième qui semblait n'attendre qu'elle. Yuuki se sentait terriblement mal, mais elle se retint de laisser encore une fois ses émotions prendre le dessus. Elle se trouvait bien trop faible, en ce moment.


Bonjour, Kaname. Tu aurais pu t'annoncer, je t'aurai ouvert la porte avec plaisir, tu sais, puisque ça fait deux ans que j'attends de le faire.

Sa voix s'était brisée, et elle maudissait déjà la traîtresse. Faible … encore.
Elle fit face à son frère et planta son regard dans le sien, comme elle l'avait fait si souvent auparavant, avant qu'il ne disparaisse. Pourquoi ? Encore des questions ! Toujours des questions, et jamais de réponses. Elle en avait assez.

Toujours tournée vers Kaname,elle le détailla un moment, sans rien dire. Peut-être tout simplement parce qu'elle aurait voulu qu'il prenne la parole le premier, qu'il s'explique. Quelque chose, au moins ! Elle ne demandait pas d'excuses, c'était trop tard, mais connaître ses motivations, oui, ça l'intéressait. Elle aurait voulu mettre des réponses à chaque point d'interrogation qui flottait dans son esprit, mais, malheureusement, c'était impossible pour le moment.
D'autant plus que ce n'était pas vraiment une pièce adéquate à la discussion, pourquoi ne pas rejoindre le salon, hm ? Demandez-le à quelqu'un d'autre ! Elle voulait ses réponses à tout prix, tout savoir. Et tant qu'à faire autant se préparer à ce que le Roi Noir ne soit venu que pour quelques malheureux instants, sans s'éterniser.
Mais Yuuki ne comptait pas le laisser partir aussi vite. Non … certainement pas.


Alors, je peux avoir des explications où je vais devoir attendre encore deux ans avant que tu ne daigne me les donner ?

Sa rancœur à peine masquée, elle trouva que sa voix était désormais beaucoup trop dure et imperméable. Elle voulait qu'il lui parle, qu'il cesse de paraître aussi calme dans un moment comme celui-là. Elle voulait qu'il réagisse, bon sang ! Cela faisait deux ans qu'elle n'avait pas eu de ses nouvelles, et tout ce qu'il trouvait à faire, c'était débarquer à l'improviste et « kidnapper » Aido au passage, en s'isolant dans un bureau ? Que voulez-vous qu'elle pense ? Bien sûr qu'elle lui en voulait. Elle lui en voulait assurément d'être parti et de revenir comme si il ne s'était pas écoulé tant de temps, comme on revient d'une course ou d'une ballade. Sauf qu'il ne gagnerait pas sur ce terrain, elle avait trop pleuré à attendre de ses nouvelles, à entendre le monde se monter contre lui, et à le défendre malgré tout, jusqu'à qu'elle s'aperçoive du peu de soucis qu'il pouvait bien se faire d'elle. Mais que voulait-il, à la fin ? Elle s'était usé les yeux sur les carreaux à regarder son image, quand elle était au lycée, elle avait cédé et était redevenue la princesse de sang pur, avait quitté l'Académie et laissé derrière elle sa vie d'humaine juste pour lui. Que lui fallait-il de plus ?
Oui, Yuuki l'avait aimé avec la force du désespoir, en caressant l'illusion que cet amour puisse un jour être réciproque. Et ce jour est venu, il lui a avoué. Mais depuis les choses ont bien changé. Fini l'innocence et les attentes, dociles, qu'elle acceptait de lui donner. Si il avait un projet, elle voulait le connaître ! Elle voulait savoir ce qu'il s'évertuait à lui cacher en s'éloignant toujours plus et toujours plus longtemps.

Si elle avait eu la force, elle lui aurait hurlé qu'elle l'aimait. Mais elle ne pouvait pas … personne ne sait, même, si elle le voulait.


Parles ! Dis quelque chose!

Elle s'avança d'un pas assuré jusqu'à se retrouver à à peine un mètre de son frère, son regard planté dans le sien. La jeune princesse entendait bien lui faire comprendre qu'il avait fait une erreur, une énorme erreur, et qu'il était vraisemblablement trop tard pour la réparer.
Mais à ce moment où elle n'avait qu'à tendre le bras pour le toucher, elle hésita entre se jeter dans ses bras ou ...


Tu n'avais pas le droit de partir ! Pas comme tu l'as fait ! On s'est tous inquiété pour toi, on t'a cherché sans succès pendant de longs mois ! Te rends-tu compte de ce que ça fait de passer deux ans sans nouvelles ?

Elle luttait pour garder un semblant de calme alors qu'elle bouillonnait intérieurement. Sans réfléchir, la princesse ferma les yeux, et lorsqu'elle les rouvrit ils étaient brillants de larmes. Elle se jeta sur son frère, martela son torse de ses poings jusqu'à s'en faire mal, sans réelle violence – et, de toutes façons, elle n'avait pas assez de force pour provoquer un semblant de douleur à Kaname – mais avec assez d'insistance, tout de même.
Elle ne sut si ce geste l'avait soulagé ou satisfait assez pour qu'elle se calme, mais ses yeux continuèrent de laisser rouler sur ses joues de nombreuses perles salées, inlassablement. Yuuki n'avait plus la force, ni la volonté, de le frapper d'avantages, et elle se laissa tomber dans les bras du jeune homme, en larmes. Elle enfoui sa tête contre le torse de Kaname, ouvrit à peine la bouche pour gémir faiblement. Un mot, un seul, mais qui, entre ses lèvres, prenait tout son sens :


Imbécile ...


Dernière édition par Yuuki Kuran le Mar 26 Nov 2013 - 9:57, édité 1 fois
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Hanabusa Aido
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:25


Je continue d'entendre Yuuki s'afferait dans la cuisine. Soudain je sens de longs doigts fins qui se posent sur mon torse et avant que je puisse protester, une main se colle à ma bouche en me faisant terre. Pendant une seconde, je panique même si je me contiens. J'envisage de riposter cependant je reconnais l'odeur. Puis il y a cette voix. Evidemment elle confirme la chose : maître Kaname est de retour. Cela fait des mois que je n'étais pas été en contact avec lui depuis qu'il a tué mon père. Néanmoins je comprends l'attitude étrange de Yuuki. Il souffle quelques mots à mon oreille. Je ne peux lui répondre.Mais il se trompe. Je ne suis pas en colère. Quoi qu'il arrive, je lui serait fidèle. Cela a toujours été et sera toujours. Je l'ai juré à moi-même le jour où je l'ai rencontré. Oui même si je me demande parfois ce qu'il a en tête, je ne contredis jamais ses actes ou ses paroles. J'ai retenu la leçon lorsque nous étions à l'académie. Il n'est pas de mon ressort de demander les choses mais seulement de les accepter et les exécuter. C'est la seule façon que j'ai trouvé pour demeurer auprès de lui.

Enfin ils nous transporte dans une autre pièce dans un nuage de chauve-souris. Je me demande pourquoi tant de théâtralité. Tente-t-il de m'effrayer ? Sans doute... Je me retrouve projeter au sol et kaname commence à parler alors qu'il a fait apparaître des coupes et une bouteille. Je me lève, pose un genou à terre et me tenant droit devant lui tandis qu'il s’assit. Je porte mon poing droit à la poitrine et m'incline en signe de respect en soufflant simplement:

- Maître Kaname.

Mon attitude a bien changé depuis l'école. Autrefois j'aurai agi comme un gamin en faisant mine de boudée et en versant une petite larme. Néanmoins je n'en ai plus le luxe à présent. Avec mon nouveau rôle, j'ai du grandir d'un coup. Toutefois je ne serai jamais comme mon père où les autres. Je resterai d'une certaine façon moi. Je prends alors la coupe qu'il me tend. Je sais que quand il est comme ça, il vaut mieux attendre qu'il vous invite à parler. Mes sentiments sont étranges. D'un côté, je suis heureux de le voir. Mais d'un autre, je suis inquiet. Je perçois son changement d'attitude dans sa manière de parler. Cela ne m'enchante guère. Je redoute son entrevue avec Yuuki. Comment va-t-elle l'accueillir ? Je me le demande bien.

Vu la fin de sa dernière phrase, Kaname s'attend à ce que je m'exprime et là mes émotions débordent :

- Maître kaname, pourquoi vouloir m'effrayer ? Cela fait si longtemps que j'attends de vous voir, de comprendre les événements avec mon père, votre silence, votre absence...

A ce moment Yuuki apparait et m'interrompt...

Je comprenais parfaitement la réaction de mon amie envers Kanamé. Cela faisait deux ans que la colère, la souffrance l'a rongé même si elle tentait de les dissimuler. Seulement mon serment envers le sang-pur surpassait tout le reste et même si je ne lui fis aucune remarque,mon regard laissa passer un éclair outragé signe que je n’appréciai guère la manière de s'exprimer de la demoiselle. Plus Yuuki intimé à Kaname de parler plus ce dernier se taisait. Alors j'ai décidé d'intervenir pour calmer le jeu. Seulement Yuuki ne me en laissa pas le temps. Finalement la jeune fille se jeta sur mon maître et martela sa poitrine. Evidemment tout ceci n'allait pas arranger la distance qui avait pu se mettre en eux.

Je me suis rapidement lever. Je suis allé vers Yuuki et j'ai attrapé ses poignets par derrière. Je l'ai reculée en lui soufflant :

-Yuuki, calme-toi. Ca va aller. Kaname est là, tu n'as plus à t'inquiéter.

Je n'étais pas certain que les mots que j'utilisais été vraiment approprié mais il fallait que la tension diminue. J'ai fini par la lâcher et à l'encontre de maître Kaname en m'inclinant :

- Pardonnez-moi maître kaname d'être intervenu...

Je me suis tu, attendant la réaction de ce dernier en ayant parfaitement conscience que j'avais pu commettre une erreur ayant pris la liberté d'agir de ma propre initiative. Je redoutais le pire. Néanmoins j'accomplissais aussi sa volonté puisqu'il m'avait ordonné la dernière fois de devenir le protecteur de Yuuki en son absence. Tache à laquelle je m'étais astreint durant tout ce temps et à laquelle je ne m'étais pas soustrait. Je continuai alors d'attendre...
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Kaname Kuran
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeDim 8 Déc 2013 - 3:43

En Aido, il y avait certes de l’incompréhension, mais il y avait avant tout un grand respect qui subsiste et qui subsisterait toujours en lui face à moi, mais pourquoi… pourquoi ne réagit-il pas plus que ça depuis ce que j’ai fait à son père? Son calme m’intriguait… Sous ses airs un peu niais, j’avais l’impression d’être devant un tout autre vampire depuis la mort de son père. Il était plus calme, oui, mais surtout plus certain de ce qu’il voulait pour l’avenir. Je le sentais dans ses fibres. Je l’avais analysé trop rapidement plus tôt, il méritait que je m’attarde à lui plus qu’une minute surtout que j’avais quelque chose à lui annoncer de plus important.

Aido:

J’écoutai attentivement ce qu’il avait à me dire dans l’espoir de lui répondre quelque chose qui pourrait lui expliquer la situation sans trop en dire, mais comme je m’en doutais, Yuuki fit alors son apparition et je ne pus lui répondre que ce début de réponse :

-Je ne voulais qu’attirer votre attention, tout le moins, et voir comment vous réagiriez depuis cet évènement que vous devez peiner à comprendre, comme vous le dites, mais que vous ne semblez pas prendre si durement en vue de sa douloureuse portée. Vous m’intriguez donc doublement…

Yuuki:

Je me tournai finalement vers ma fiancée abandonnée, l’écoutant elle aussi attentivement,- je me devais d'écouter ses doléances après tout ce temps qui, pour moi, m'avait apparu une poussière dans le temps, mais pas pour la jeune vampire inexpérimentée- mais elle ne me laissa pas le temps d’intervenir alors je me dis que e devais la laisser déverser tout ce qu’elle avait accumulé sans pour intervenir inutilement.

Je vis qu’elle m’examinait des pieds à la tête, ce que je fis de mon côté aussi. Ma « petite-sœur » était toujours aussi belle, mais quelque chose avait changé oui… son sourire, son sourire n’était plus là et je savais qu’il avait disparu par ma faute. Mais si elle savait ô combien j’avais souffert d’ainsi m’éloigner d’elle pour ne pas l’impliquer dans mes plans… ô combien j’avais dû faire de sacrifices jusqu’à aujourd’hui… mais ça elle ne serait pas prête à l’entendre avant bien longtemps puisqu’en analysant le nuage d’incompréhension et de douleur qui émanait de Yuuki, je me doutais que je devrais, petit à petit, reprendre sa confiance. Je ne pourrais certes pas lui expliquer tous mes motifs… mais elle méritait sans doute que j’illumine quelque peu son flambeau éteint.


Yuuki:

Elle voulait se faire forte, mais sa voix tremblait un peu. Je sentais qu’elle allait craquer bientôt, que le poids de sa rancœur alors éclater comme du verre brisé. Est-ce que je m’en voulais de l’avoir mise dans un tel état d’incompréhension et de colère? Sans doute, oui… Mais j’avais tout fait ça pour la protéger. Il était encore trop tôt pour la mêler à mes lourdes histoires. Ce que je n’avais pas compris, il y a deux ans, c’était qu’elle l’était déjà plongée malgré elle, malgré moi. J’avais donc décidé d’arrêter de jouer à cache-cache et de revenir, mais pas seulement pour ça. Je venais aussi d’avoir une offre plutôt alléchante…

Yuuki:

Elle commençait à monter le ton, mais à peine. Sa coquille tenait toujours, mais elle craquelait de plus en plus. Entre chacune de ses répliques, la petite pièce était immergée d’un lourd silence que je n’osais briser pour le moment, attendant la fin de sa crise avant d’interagir. C’était dans bientôt… la salle ne pouvait pas être plus imprégnée d’une atmosphère glaciale qu’en ce moment. Yuuki semblait partagée entre sauter dans mes bras par naïf bonheur  et l’envie de se défouler et de me frapper. Elle fit les deux… Elle commença à me marteler mon torse de petits coups que je ne l’empêchai pas de me donner en me hurlant dessus:

Yuuki:

Et le verre éclata en pièces.

Elle ferma alors ses petits yeux pour les rouvrir, plein de larmes qui brillaient dedans... Comme elle était mignonne à voir dans sa tristesse bien que je la préférais rayonnante. De savoir que mes ténèbres l’avaient atteinte à distance me fendait ce qui me restait de cœur… mais je ne lui dirais pas. À la place, je la serrai tout contre mon torse quand elle appuya ses cheveux mouillés de larmes contre mon manteau noir qui s’imbibait lentement de sa peine. Je ne pouvais pas effacer les erreurs du passé, mais je pouvais encore construire ce futur de paix… tout en m’occupant d’elle. Elle en avait besoin. Je lui devais bien ça.

D’ailleurs, j’avais promis à mon aimée du passé que je m’occuperais de tous ceux qui en valaient la peine en son nom, mais il y a des moments où la noirceur pèse et t’engouffre dans un précipice duquel tu ne peux revenir…

Après avoir fait signe de la main à Aido de se taire et d’aller chercher un verre d’alcool pour Yuuki. Puis, je murmurai à son oreille :


-Ça t’a fait du bien j’espère? Tu sais que tu as un privilège… il est rare qu’on puisse me frapper sans en avoir de lourdes conséquences. J’aime ton effronterie, bien que je préfère ton sourire.

Je repris mon souffle en essuyant ses yeux du bout de mes doigts avant de poursuivre , plus sérieusement :

-T’expliquer mes faits et gestes seraient trop longs et s’avéreraient à dire que je devrais te raconter toute ma vie, ce qui serait d'un platonique ennui… mais sache que je ne voulais pas te faire souffrir… j’avais seulement besoin de distance pour mettre à jour mes plans et pour ne pas t’y impliquer inutilement… M’excuser serait probablement futile aussi, mais sache que de la noirceur et de l’incompréhension finira par jaillir la lumière. Je LUI ai promis, comme je te fais le serment maintenant à toi…

Mon ton était calme, mais empreint de nostalgie. Il était évident que je pensais encore à Elle (c'est la dénomination que je donne à ma femme du passé). Je soupirai, caressant sa douce chevelure avant d’ajouter pour les deux convives de la salle :

-Vous devez bien vous demander pourquoi je reviens ici aujourd’hui? Vous le saurez bientôt. Mais avant tout, allez-y, buvez et posez moi vos questions. Par la suite, je vous dévoilerez l’objet de ma visite inopinée. Je me déplace rarement pour rien comme je disparais toujours pour une raison.

Ma voix était forte. Mon ton plutôt solennel. Certes, je n’allais pas tout leur dire… mais j’allais leur dire ce que je voulais qu’il sache... pour le moment. Vérités ou mensonges? Qui sait.

*Éclaircissons ce ciel rempli de nuages sombres…[/color]
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeSam 21 Déc 2013 - 14:56

Elle avait cru qu'elle se sentirait mieux après ça, réellement soulagée d'un poids immense qui pesait sur ses épaules depuis trop longtemps. Mais non, bien au contraire, maintenant elle se sentait encore plus faible, et la colère qui l'avait prit contre son frère se retournait contre elle-même. Comment était-ce possible ? Alors qu'elle s'était juré de ne pas céder ! Elle n'avait pas eu le courage, son calme et son assurance avait volé en éclats aussitôt que les bras de son frère avait enserré sa silhouette. En fait, elle n'avait qu'à le pardonner pour se pardonner elle-même d'avoir levé la main sur lui. Elle s'en mordrait les doigts. Comment avait-elle pu faire une chose pareille ? Elle ne comprenait pas, et ça avait le don de l'énerver au plus haut point. Cette colère – qu'elle nourrissait avant tout contre elle-même – se transforma en effusion de larmes, alors qu'elle se laissait lentement glisser dans les bras de son frère, baissant les armes. La jeune princesse se surprit à savourer l'étreinte des bras de Kaname aussi bien qu'un fruit défendu, si chaude et réconfortante.

Hanabusa avait essayé de l'empêcher, de freiner ce qu'elle aurait caractérisé comme un élan de folie, mais elle était revenu vers son frère, pas pour le frapper d'avantages, mais bien en laissant sa colère de côté, en retrouvant dignement le vampire. Effectivement, elle avait peut-être pensé quantités de choses sur lui, elle aurait peut-être souhaité le corriger pour la distance qu'il avait prit et le faire payer pour ses crimes, une seule chose subsistait. Elle l'aimait, indubitablement, elle l'aimait.

Céder ne lui avait jamais paru aussi douloureux.


Kaname :

Malgré le caractère assez étrange de ses paroles, Yuuki hocha la tête. Pour sûr, il avait raison. Elle n'avait pas à le frapper, même en invoquant tous ses motifs, elle n'en avait assurément pas le droit. D'ailleurs, de toutes façons, le seul droit qu'elle avait face à lui était de ne rien dire pour son absence. Même étant Sang Pur, la jeune fille restait la petite sœur de cet homme si puissant et si respecté, elle restait à moitié humaine aussi, et une femme. Il s'agissait pour le dernier du plus gros frein qu'elle puisse espérer. Il n'avait pas à se justifier, devant elle du moins, et ce serait la même chose qu'elle entendrait de la bouche de la société vampirique, du moins de ceux qui avait encore confiance en Kaname.

Mais puisqu'elle avait toujours été de celles qui revendiquent la liberté et le droit à chacun de s'exprimer et de faire ce qu'il souhaite – dans les limites, tout de même, du respect d'autrui – son effronterie, la même qu'il avait souligné, lui était caractéristique. Elle était et serait toujours comme ça, sans modifications possibles. Elle s'opposerait à ce qu'elle trouve mal, et soutiendrait les causes justes. Néanmoins, cette liberté qu'elle prenait quant à son comportement ne devait pas dépasser le respect qu'elle avait pour son frère, et son acte tenait, à vue, de l'irrespect. Aussi irréfléchi soit-il.


Tu as raison, j'ai un privilège. Cependant, si tu pense qu'il faut me punir pour ce geste, alors je ne t'en empêcherais pas. J'ai mal agit, la colère a prit le dessus et ...

Il essuya alors sa joue du bout des doigts, faisant disparaître de sa peau les dernières traces des perles salées qui avaient coulé sur son visage. Elle devait avouer qu'elle avait faiblit, qu'elle s'était laissé aller, alors qu'elle voulait ses informations. Comme une enfant prise en faute, elle baissa les yeux et se retira de son étreinte – sans aucune précipitation, toutefois. Les deux Yuuki qui scindaient son cœur et son âme ne parvenaient toujours pas à se mettre d'accord. L'une d'elles voulaient retrouver la paisible tranquillité des débuts de la relation avec Kaname, lui aurait sauté dans les bras en capturant ses lèvres, sans aucune gênes, l'autre voulait des réponses, quant à sa disparition, quant au meurtre de Lord Aido. Elle l'aurait meurtrit si il le fallait, n'aurait eu de cesse de le frapper de ses poings, ne serait-ce que pour se venger de son impuissance. Comment pouvait-on être à ce point en désaccord avec soi-même ? Elle ne devait pas se laisser aller,  elle ne devait pas baisser les yeux, ni montrait tant de faiblesse. Pour tous ceux qu'elle aimait et qui avait souffert à cause de ça. Elle devait être forte.

Kaname :

Alors comme ça il comptait encore attendre ? La colère failli reprendre le dessus, mais elle y mit toutes ses forces, et se mordit la lèvre pour se canaliser. Le sang perla bientôt de la petite plaie, et elle reprit peu à peu contenance. Néanmoins, la voix de son frère lui donna un léger pincement au cœur, à la pensée de la femme qu'elle avait vu dans ses souvenirs, et qui comptait énormément pour lui. Il ne pourrait très certainement jamais l'oublier, et c'était pour elle qu'il était parti si soudainement, et avait commis tous ces crimes. Il pouvait avoir ses raisons, la chose apparaissait très claire à la jeune princesse ; il l'aimait, et serait capable du pire comme du meilleur pour elle, pour cet « idéal » et cette « lumière » dont il avait parlé. Cependant, si il en valait de la survie de la société, elle ne devait pas le laisser faire. C'était évident. Comment l'arrêter ? Elle se sentirait inévitablement coupable si il advenait qu'il recommence son funeste manège.

Ce manque qui avait occasionné son comportement, jusqu'à la seconde précise où elle releva le regard pour faire quelques pas vers l'arrière, n'aurait pas raison de ses convictions. Si il croyait qu'elle allait encore fondre en larmes dans ses bras, il se trompait. Certes, elle aimait encore son frère, au moins, ça, elle n'avait plus aucun doute, mais il ne fallait pas qu'il croit qu'elle allait pouvoir tout lui pardonner. Bien réfléchit, la chose était proprement impossible.
Trop fracile …


Kaname, tu ne peux pas.

Son ton, bien qu'encore calme, était sans appel.

Les gens, dans ce monde, ne sont ni tous bons, ni tous mauvais. Tu ne peux pas t'octroyer un droit sur leur vie en partant du bien fondé de la volonté de cette femme. Je ne peux assurément pas te laisser faire. Ne serait-ce que pour ta propre sécurité. Je ne suis pas dupe, même si tu es un très puissant Sang pur, ils finiront par t'avoir. On ne peut décemment pas souhaiter la mort de tant de gens, et espérer s'en sortir indemne. Tu dois te méprendre sur ses intentions, ou les interpréter différemment de ce qu'elle désirait. Rends-toi compte, tu es parti pendant deux ans, plusieurs morts données par ta main souillent ta route, nous seront bientôt les derniers Sangs purs qu'il existera sur cette terre. Est-ce ce que tu veux ? Veux-tu avoir pendant l'éternité de ton existence le poids de leur mort sur tes épaules ? Je ne pourrai jamais te le pardonner, je ne peux pas te laisser supprimer tous ces gens à cause d'elle. Ce n'est qu'un souvenir, aussi important soit-il. Je suis désolée, je sais qu'elle comptait pour toi. Mais tuer tous ces gens ne la fera pas revenir.

Elle espérait l'avoir convaincu, même si au fond d'elle elle savait que rien ne pourrait arrêter son frère. La princesse devait tout de même essayer. Même si sa tentative était vouée à l'échec et tuée dans l’œuf ; elle devait essayer.

Et puis, elle avait bien réussi à le raisonner une fois, à propos de Zero, à l'académie. Il l'avait fait pour elle. Parce qu'il l'aimait. Quelle triste vérité … Il était partit pour elle, pour son idéal, sa mémoire, sa volonté, peu importait. Il l'aimait elle, peut-être plus que sa jeune sœur. D'ailleurs, peut-être que la vampire n'avait plus aucun sentiment d'aucune sorte à l'égard de la jeune fille. La douleur qui émana de cette conclusion la cueillie au creux de son cœur, et failli lui arracher quelques larmes. Mais elle se promit de ne plus céder avant d'avoir eu ce qu'elle voulait. Elle se rapprocha de lui et posa une main sur la poitrine de son frère, à l'endroit où elle sentait sous ses doigts les battements de son cœur. Il était vivant, vivant par son souffle si étonnamment calme. Onii-sama, si beau, si fort, il ne pouvait être qu'un homme meilleur. Son passé si douloureux l'avait traîné dans la famille Kuran, et lui avait donné sa petite sœur qu'il avait si longtemps chérit. Il avait oublié son amour du passé pour prendre soin d'elle.

Elle sourit. Pour la première fois depuis bien longtemps, un véritable sourire ravit ses lèvres, alors que son regard se mêlait avec une incroyable douceur à celui de Kaname. Elle était de nouveau elle, il n'y avait plus de doute possible. Se retrouver lui donna quelques secondes l'impression étrange d'avoir habité un autre corps pendant deux ans. Elle prit sa voix la plus douce et énonça avec certitude :


Je connais ce cœur, et c'est celui d'un homme bon.

Tu oses encore y croire ? Quelle naïveté ...

La jeune fille ferma un instant les yeux, les rouvrit sans laisser paraître le moindre signe de l'angoisse dans laquelle la plongeait cette voix qu'elle avait espéré ne plus jamais entendre. Qui était-elle ? Comme si cette femme avait tout les droits sur sa volonté. Ça elle pouvait encore le maîtriser sans avoir besoin de rien ni de personne d'autre qu'un peu de calme. Il fallait avant tout qu'elle puisse réfléchir à l'ordre de ses priorités, et là c'était impossible. Yuuki aurait voulu dire qu'elle pensait réellement ce qu'elle avait dit, qu'elle y croyait, oui, comme à un dernier espoir autant pour lui que pour elle. Mais elle n'était pas en mesure de le dire.

Elle admettait que ses pensées étaient extraordinairement troubles, ces temps-ci, mais après tout, si même elle n'arrivait pas à comprendre, comment quelqu'un d'autre le pourrait-il ? C'était impossible, et – l'ironie, c'est bon pour la santé, bien sûr – très pratique. Mais le plus urgent était de connaître les motivations de son frère, qu'elle savait revenu puisqu'elle l'avait devant elle, mais dont elle ignorait la moindre intention. Évidemment, elle aurait préféré qu'il s'annonce, qu'il fasse des excuses – aussi futiles, comme il le disait, soient-elles – qu'il ne kidnappe pas Aido, mais enfin, maintenant que la chose était faite, elle n'y pouvait rien de plus. Alors que les explications, il avait encore le temps de les donner, mais il semblait particulièrement apprécier de se faire attendre autant. Ça en serait écœurant s'il elle ne l'aimait pas. Bien sûr, elle avait peine à imaginer le sentiment de Hanabusa qui n'en savait pas plus qu'elle, et duquel le père avait perdu la vie par la faute des plans de Kaname. Non, elle ne digérait pas, même si elle se plaisait à se faire croire elle-même qu'elle pouvait avoir un élan de faiblesse et encore fondre pour les prunelles pourpres du vampire, il semblait que maintenant, Kaname devrait s'armer de patience avant tout pour regagner la confiance de la princesse.

Mais le temps pressait et n'était pas à la réflexion. Le silence que son frère imposait à l'assistance lui était insoutenable et au moment où elle s'apprêtait à lui forcer la main, le voilà qui prenait la parole.


Kaname :

Elle du puiser aux tréfonds de son âme pour trouver tel talent de comédienne qu'elle ne montra pas un signe de la colère qui animait pourtant tout son être. Colère, dans cette situation, était un moindre mal. C'est sur ces paroles quelque peu déroutantes, un brin philosophiques et terriblement irritantes que Kaname acheva l'espoir de Yuuki. Là, elle en était certaine. Pour avoir vécu plusieurs années avec son frère, elle savait que si il avait quelque chose de véridique et d'important à dire, il ne s’embarrassait pas d'une quelconque forme d'attente. En revanche, lorsqu'il s'agissait de mentir, il était maître – en matière de locution, bien sûr. Il laissait l'espoir prendre lentement possession de l'être, comme c'était le cas maintenant pour elle et Aido, et énonçait ensuite ce qu'il avait envie de dire. Avec une part de vrai, peut-être, mais toujours des plus infimes. Alors elle avait énormément de mal à croire qu'il consente réellement à leur révéler le motif de sa visite « inopinée », comme il le disait. Elle profita de ce que Hanabusa aille chercher de quoi reprendre un verre pour répondre calmement à son frère, en se rapprochant encore de lui, chuchotant quelques mots à son oreille de sa voix douce et claire, avant de déposer ses lèvres sur celles de Kaname.

J'espère que tu nous dira bien ce pourquoi tu es ici et ce que tu as fait du temps où tu ne l'étais pas. Hanabusa a suffisamment attendu pour connaître la vérité, et je sais que tu ne veux pas son malheur, il a besoin de savoir, Kaname. Et moi je veux pouvoir m'assurer que tu ne fera plus de mal à personne, et qu'il ne t'arrivera rien … s'il te plaît.

Le temps de marquer la bouche du vampire d'une empreinte aussi invisible qu'indélébile, elle délia leur lèvres et s'éclipsa, allant rejoindre Hanabusa du côté de la cuisine – c'est bien là-bas que le jeune homme allait trouvait de quoi boire, à son avis. A vrai dire, la situation dans laquelle elle s'était retrouvé quelques minutes plus tôt était fort peu enviable et très inconfortable. Le respect que le blond avait pour Kaname avait dépassé en puissance la colère – si il en éprouvait – qu'avait pu suscité la mort de son père, et il avait empêché la princesse de ruer le Sang pur de coups à force desquels elle se serait plus abîmée elle que lui. Elle respectait énormément le choix qu'il avait fait de s'interposer, le comprenait bien plus qu'il ne pouvait le penser, et elle voulait s'expliquer sur ce point. S'excuser ? Peut-être aussi.

Elle se demandait dans quel état elle retrouverait son ami. A la vérité, il la surprenait de plus en plus. D'abord, il n'avait manifesté aucun signe de peur lors de son pseudo kidnapping, il était resté calme tout du long et finalement partait quérir les bouteilles sans même insister. Effectivement, elle avait eu tout le loisir de constater que le garçon de la Night Class avait énormément changé, voir complètement disparu, pour laisser place à un homme qui savait se tenir et se prendre en main. Et même temps qu'elle pensait ce changement bénéfique pour son ami, il l'inquiétait. Encore un facteur qui ferait que petit à petit, le fils Aido qu'elle connaissait différerait entièrement de celui qu'elle aurait face à elle. C'était une triste réalité, mais elle devait s'y préparer. Et puis, elle était certaine que le jeune homme avait aussi été pris de cours, avec la mort de son père, ce qui avait précipité sa prise de conscience.

Le bruit de verre qui tinte et de liquide qu'on verse dedans l'accueillit dans sa cuisine alors qu'elle jetait un bref regard au contenu de la bouteille. En réalité, le jeune homme n'avait guère le choix – pas plus que son frère, d'ailleurs – et devrait se contenter de limonade, puisqu'il s'agissait de la seule chose qui remplissait encore ses meubles. La princesse arriva à hauteur du blond, posa une main amie sur son épaule et le regarda œuvrer.


Tu veux de l'aide?

Remarquant qu'elle ne s'était pas annoncé, elle esquissa un sourire et se prépara à un sursaut, ou quelque chose de genre. Quelque chose, en fait, qui lui prouverait que le garçon blond dont le sourire séduisait bon nombre de jeune filles n'avait pas entièrement disparu.

Je te demande pardon, j'espère que je ne t'ai pas fait peur. Tu sais, au sujet de tout à l'heure ; j'étais en colère, j'ai agi sans réfléchir, en quelques sortes. Je te connais assez pour dire que tu ne me jugeras pas pour ce que j'ai fait, et je t'en remercie mais j'ai l'impression que j'ai fait quelques chose de mal, alors je suis venue m'excuser. Cependant, il n'y a pas que ça. C'est vrai que j'ai du mal à pardonner son absence à Kaname, tu as raison, je l'aime, et c'est pour ça que je n'arrive pas à le comprendre. Je lui fait confiance, certes, mais je n'accorderai pas énormément de crédit à ces paroles et je te conseille de faire de même, il essaiera d'éluder le problème, j'en suis certaine, ou alors il mentira. Je ne veux pas te dire de ne plus lui faire confiance, mais ne t'attends pas à de grandes révélations. Du moins pas maintenant.

Les joues encore empourprées par le baiser qu'elle avait donné à Kaname – et que le blond ne manquerait pas de remarquer – elle s'avança de quelques pas de plus, prit deux verres dans ses mains, indique d'un mouvement de tête qu'il était temps d'y aller.

A vrai dire, elle ne savait pas si elle avait bien fait de se confier autant à Hanabusa, lui qui souffrait sans doute bien d'avantages, et elle se traita mentalement d'égoïste. Encore une fois, elle avait fait la chose qu'elle détestait le plus ; faire passer son bonheur avant celui des autres. Néanmoins, il était son ami, et elle lui faisait confiance. Si c'était le cas alors elle n'avait pas à s'en faire, il ne lui restait plus qu'a attendre la réaction du blond, et à découvrir les fameuses révélations que Kaname leur ferait. Quant au crédit qu'elle lui accorderait, elle aviserait sur le moment.
 


HRP ; Pardon pour ce retard monstre que j'ai pris pour notre RP ;-;

Surtout, si quelques chose est à changer, dites le moi ~
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Hanabusa Aido
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeMar 31 Déc 2013 - 10:17

Après mon geste de m'être interposé entre Yuki et kaname puis la tournure intime qu'avait pris les évènements, j'avais jugé préférable de m'éclipser de la pièce durant l'explication entre mon maître et sa fiancée. Yuki avait besoin de ce temps pour se calmer et redevenir elle-même. si t'en soit peu chacun de nous deux le pouvez vraiment. Il faut dire qu'en deux années, les gens changent face au situation. Ils évoluent malgré eux. Ca a été le cas de mon ami ainsi que le mien. Cependant je crois qu'elle n'avait jamais réaliser à quel point. Le garçon insouciant, même si parfois sérieux d'autrefois avait quasiment disparu. Est-ce un bien ou un mal, je n'en savais rien. Mais le fait était là. Aujourd'hui je me retrouvais dans un monde politique que je détestais car il était rempli d’hypocrisie, de complots et de trahisons. Longtemps, j'avais espéré ne jamais devoir m'impliquer dans tout cela. J'aspirai à une vie simple. Cependant dés que les plans de Kaname s'était mis en route, j'avais du faire un choix. J'avais juré de lui être fidèle et de lui obéir même si cela n'avait jamais été officiel. Jusqu'à l'enterrement de ses parents, je n'avais jamais réalisé la noirceur de notre monde et je l'avais saisi totalement lorsqu'il y avait eu l'attaque de l'école par Rido. Déjà là j'avais changé... Toutefois la mort de mon père et la disparition de kaname avait fini de détruire mes dernières illusions. Je mettais jeté dans les responsabilités de chef de la famille Aido comme un naufragé sur une bouée. Pour la première fois j'avais ressenti la solitude, la vraie. Celle qui même au milieu d'une foule, vous fait sentir qu'il n'y a personne pour vous que vous serez toujours loin des autres de par votre statut et vos devoirs.

J'étais arrivé écoutant d'une oreille la conversation entre Yuki et Kaname pour certain que rien de grave ne se produirait entre eux. J'étais conscient que leur lien était devenu fragile mais j'étais certain qu'il existait encore malgré l’apparente froideur de Kaname. Il fallait qu'il le retrouve, il en avait besoin tous les deux. Mon esprit se mit à vagabonder. J'avais encore du mal à réaliser. tellement de choses s'étaient passées en quelques jours. Des bouleversements qui changeraient encore un peu plus mon existence. L'image de Maria apparut à cette seconde. Même si nous avions décider de tenter de trouver une solution pour sortir de notre engagement, je n'étais pas confiant la-dessus. Et puis cette part d'elle que j'avais découverte, m'avait troublé même si je l'avais caché. Etrangement cela la rendait plus réelle contrairement à ce qu'elle avait montré à l'académie lors de sa première entrée. Si nous échouions, pourrai-je vraiment lui faire confiance ? Pourrai-je vraiment faire ma vie avec elle, sans être en permanence sur mes gardes... J'avais toujours espéré pouvoir choisir celle que j'épouserai. Bien sûr je n'étais pas naïf au point de croire que je pourrai faire un mariage d'amour. Cela n'existe absolument pas dans notre univers mais au moins pouvoir donner mon avis. Encore une fois je m'étais trompé. On ne brise pas des millénaires de codes et de traditions comme cela... Mais Maria quand même...

Je n'ai pas entendu la fin de la discussion entre Kaname et Yuki. Je n'ai pas non plus perçu sa présence derrière du fait que j'étais trop absorbé par mes réflexions. C'est quand j'ai senti la chaleur de sa main sur mon épaule que j'ai ressenti Yuki. Avant j'aurai sursauté. Aujourd'hui, mes réflexes sont tout autre.

- Yuki évite de faire se genre de choses. Heureusement qu’inconsciemment j'ai reconnu ton odeur sinon tu te serais retrouvée coller contre le mur. Pour ce qui est de l'aide, je n'en ai nul besoin.

J'entendis mon amie s'excuser.

- Pas la peine. Je n'ai pas eu peur comme je viens de te le dire cela aurait pu être dangereux. Pour ce qui est de tout à l'heure, ce n'est pas à moi de te juger. Même si je suis ton ami, je suis avant tout au service de Kaname et ton protecteur comme il me l'a demandé.

Je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle était simplement une mission. Pour moi, elle restait la Yuki de l'académie même si elle était redevenue une sang-pure car elle n'en avait jamais vraiment le comportement. Sûrement un restant de cette humanité passée à laquelle, elle tente de se raccrocher encore un peu chaque jour.

J'ai écouté la suite de ce qu'elle avait à me dire cependant mon opinion était déjà arrêtée depuis longtemps. C'était lors du jour où Kaname m'avait giflé me faisant comprendre que je n'avais pas à poser de question et je m'en étais tenu ainsi jusqu'à ce jour.

- Yuki, je peux comprendre que tu aies du mal à lui pardonner et libre à toi d'adopter cette position par rapport à ce qu'il va nous dire. Cependant je ne peux agir de cette manière envers lui. Quoique dise Kaname, je lui ferai confiance. Il a toujours agi avec une bonne raison depuis que je le connais que ce soit à l'académie, au conseil ou avec les autres vampires. Et celle-ci a toujours été toi. Alors quoiqu'il choisisse, fasse ou décide, je le suivrai même si je dois pour cela m'opposer à des gens que j'aime et auxquels je tiens... Peut-être as-tu du mal à le comprendre ? Surtout du au fait qu'il a assassiné mon père. Mais notre monde n'est pas un pays enchanteur où tout le monde vit heureux. Tu le sais aussi bien que moi. Il est brutal, violent, intransigeant et tout cela enrobait dans une illusion de supériorité. Puis avec la faction que nous devons affronter, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser nos sentiments personnels prendre le dessus. Sinon ce n'est pas seulement nous qui en payerons le prix mais aussi des humains comme ton père...

Oui j'étais peut-être dur. Cependant il y avait tellement en jeu... Et Yuki devait le comprendre. Si Kaname revenait, c'était certainement que les choses allaient s'accélérer... Enfin c'est que je songeai à cet instant. Je ne savais pas comment elle allait réagir mais sans doute, elle n'apprécierait certainement pas ma manière d'agir et ce que je venais de déclarer...

Je finis de récupérer les boisons et ajouta alors :

- Nous devrions y retourner.

Je me suis donc diriger pour retrouver Kaname...



Dernière édition par Hanabusa Aido le Ven 3 Jan 2014 - 21:44, édité 2 fois
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Kaname Kuran
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeVen 3 Jan 2014 - 17:20

Elle s’apaisait lentement. Elle était véritablement comme une rose. Quand on approchait ses épines, on pouvait s’y piquer, mais quand la raison reprenait le dessus sur son être et que son sourire refranchissait ses lèvres, elle redevenait la plus douce des femmes de cette ère. Pourquoi devais-je tant la faire souffrir, peu importe mes choix? J’espérais sincèrement que le prochain la rendrait heureuse. Elle murmura alors à mon oreille - même si Aido n’était pas loin, j’avais l’impression d’être uniquement avec ma princesse esseulée, en ce moment, je lui devais bien ça…- :

Yuu:

Je n’avais pas vraiment l’intention de la punir. Comme je venais de le dire, elle était de loin la seule qui avait le droit de me raisonner et de lever la main sur moi bien qu’elle allait devoir ne pas prendre l’habitude de le faire trop souvent. J’étais indulgent en vue de la situation… Je lançai de mon même ton neutre, à son oreille :

- Je vais passer outre pour le moment. Mais n’en prend pas une habitude, sinon je serai obligé de sévir la prochaine fois…

Je parlais bien ici de sévir pour conserver mon image, mais on voyait qu’avec Yuuki, je pouvais faire des exceptions comme celle de lui revenir. À prime à bord, je n’aurais jamais cru revenir aussi vite vers la civilisation, mais à cause de Yuuki, de sa valeur, j’avais encore légèrement changé mes plans. Ce que j’aimais d’elle c’était les deux revers de sa personne qui m’intriguait toujours davantage. Je sentais en ce moment la lutte qu’elle se faisait à elle-même, lutte qu’elle termina en ces mots qui brisèrent le silence des heures qui s’était insinué dans cette petite salle à l’atmosphère glaciale :

Yuu:

À cet instant, je forçai Yuuki à se décoller de moi et je la tins par les épaules, insinuant mon regard profond et sans doute intimidant dans les siens –je crois qu’elle était vraiment la seule à pouvoir attirer mon attention sans en mordre la poussière-. Je gardai le silence, attendant avec impatience la suite du discours de Yuuki qui risquait d’être long. Mais… je ne lui coupai pas la parole, j’avais vraiment l’intention de me faire pardonner… du moins… pour l’instant.

Yuu:

Ce que disait Yuuki était plein de bon sens, mais en même temps, elle ne pouvait comprendre toute la portée de mes actes, certes plutôt bestiaux, mais qui était l’enclenchement d’une nouvelle ère. Elle avait raison, je ne pourrais pas me sortir indemne de cette épopée. Toutefois, le but n’était pas pas de sortir victorieux, main dans la main, avec ma princesse, mais bien complètement de lui donner les rennes du nouveau monde. Pouvais-je lui dire? Si je lui disais le fond de ma pensée, elle tenterait de m’empêcher, de m’arrêter comme elle le disait, mais… le pouvait-elle vraiment? Ces paroles me touchèrent. Je gardai le silence de bonnes minutes, laissant ces paroles en suspens. Et je la regardais, je la dévorais des yeux au moment où ces derniers virèrent au rouge, signe que je n’avais pas bu depuis bien longtemps…   Qui sait. Peut-être n’avais-je pas bu depuis la dernière fois que j’avais vu Yuukii. J’étais un homme fidèle, malgré les apparences (oublions l’histoire que j’ai eu avec Ruka sur l’autre forum).

Enfin… Elle était surprenante. Elle me réservait sans doute quelque chose. Alors, simplement pour voir comment elle réagirait dans cette véritable guerre, je me repenchai à son oreille –afin qu’Aido n’entende pas- et je soufflai :


- Deux ans, dans la vie d’un vampire, est un grain de sel dans le temps et puis…

Je pris une légère pause, avant de continuer en lançant un sous-entendu d’un ton qui était tellement inaudible que je craignais que Yuuki n’entende même pas ma voix tant elle était étouffée :

-Qui t’as dit que je comptais vraiment m’en sortir indemne?

Je ne dis rien de plus. Laissant entendre qu’elle avait probablement raison… mais que je ne risquais pas de changer la finalité de mes entreprises qui était ficelées depuis bien longtemps. Mon regard resta ainsi rougeâtre une bonne minute durant laquelle un voile de nostalgie les recouvrait légèrement… Puis, mon regard descendit sur le cou de ma fiancée abandonnée; mon cœur se mit à battre. Je me penchai. Allais-je craquer?




Je devais me calmer sinon il y aurait de la casse. Je pris une grande respiration et passai ma main sur mon visage, lâchant évidement les épaules de Yuuki, pour m’éloigner vers la fenêtre. Ce n’était pas le temps de se laisser aller à ses pulsions vampiriques… pas maintenant. Si j’avais pu survivre sans me nourrir convenablement pendant 2 ans, je pouvais toujours attendre quelques heures. Mais je devais avouer que je ne pourrais pas résister encore très longtemps en présence de Yuuki qui passa outre ce « petit » moment de faiblesse et murmura à mon oreille avant de rejoindre Aido :


Yuu:

Elle me gratifia enfin d'un sourire radieux. Comme ça faisait du bien au coeur de revoir toute cette beauté, cette candeur. C'était à peine si j'y croyais. Puis, au comble de l'étonnement, elle déposa ses lèvres sur les miennes. Je ne l’arrêtai pas. Je retournai plutôt, avec plaisir, le baiser. Ce contact si doux m’avait manqué. Je ne pouvais croire que j’y avais droit à nouveau…Enfin, elle semblait encore dans l’espoir et le dénie de tout, c’était bien ma Yuuki. Elle voulait croire à la lumière et oublier, ainsi, la noirceur. Mais malheureusement, un ne venait jamais sans l’autre, car pour voir la lumière, nous devions d’abord avoir l’obscurité.

Yuuki était donc repartit dans la cuisine. Le regard vers la fenêtre, je restai un peu seul à méditer, laissant, par la même occasion, les deux vampires discuter. En deux ans, il semblait s’être développé un bon lien de confidence entre Aido et Yuuki. J’en étais bien heureux. Il saurait s’en occuper quand je lui laisserais son royaume… Sur ces pensées, je finis par sortit de la pièce et m’installer à une chaise de cuisine comme si de rien était, attendant les convives et une bonne coupe d’alcool bien fort. J’en avais besoin, j’avais la gorge si sèche. Comme Yuuki me le rappelait si souvent, je ne savais pas m’occuper de moi. Je gardai le silence pour voir combien de temps ils mettraient à voir que je les épiais, maintenant.
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Yuuki Kuran
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MessageSujet: Re: ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran]   ... Pour se retrouver [PV ; Yûki Kuran, Aido Hanabusa & Kaname Kuran] Icon_minitimeSam 24 Jan 2015 - 14:17

Pendant deux ans, elle n'avait pas cessé de ressasser ses souvenirs. Elle ne parvenait pas à comprendre. Du plus loin qu'elle se souvienne, Kaname et elle avaient toujours été proches, elle l'aimait depuis seulement dix ans, mais lui l'avait attendu tellement longtemps. Comment avait-il pu partir si il l'aimait tant qu'il le prétendait ? Partir pour ne jamais revenir, tracer sa route en semant des cadavres, ne plus donner de nouvelles. Même lorsqu'elle avait réalisé l'importance qu'avait Zero à ses yeux, elle n'avait jamais envisagé de laisser Kaname et de rejoindre le Level E. Pouvait-elle prétendre ça ? Pouvait-elle encore se voiler la face après la douleur qui avait serré son cœur lorsqu'elle était partit de l'académie ? Elle était seule depuis ce qui lui semblait une éternité alors qu'aux yeux des vampires, deux ans ne représentaient rien. Peut-être pensait-il simplement qu'elle ne remarquerait pas son absence ? Non, décidément, elle ne parvenait pas à comprendre.

Et Hanabusa qui lisait en elle comme dans un livre ouvert … comme à peu près tout le monde, d'ailleurs. Elle devrait faire attention à ses pensées, Kaname les devineraient et elle ne s'en rendrait même pas compte. A vrai dire, ces deux ans de solitude l'avait plongé dans un tout autre quotidien et avait endormi ses vieux réflexes. Désormais, Yûki éprouvait maintes difficultés à taire ses doutes, à cacher ses larmes. Bien que sa conduite soit non appropriée pour un sang pur de son rang. Mais qu'importe le sang, après tout, la personne la plus importante qu'elle avait venait de lui être enlevée. Ou plutôt venait de fuir. Ou de revenir. Elle s'y perdait elle-même, ne parvenait qu'à grand peine à canaliser sa colère, partagéet entre l'envie de frapper toujours plus fort et celle, grandissante, de se jeter dans ses bras pour ne plus en sortir. Faire marche arrière. En revenir à ce jour où il l'avait quitté et tout faire pour l'en empêcher. Mais c'était impossible, et maintenant elle souffrait de son absence alors qu'il était là, bien vivant, devant ses yeux.

Tu ne tromperas personne. Tu le hais pour ce qu'il t'a fait.

La voix, de nouveau, cette voix terrifiante qui la rendait nerveuse, faisait trembler la moindre parcelle de son corps, glissant un frisson le long de son échine.

Kaname, je ne te hais pas !

Un peu plus et elle le criait. Comme si il avait besoin de l'entendre, ou elle de le dire. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille. Elle ne voulait plus être séparée de lui, elle ne le supporterait pas. Pas encore. Elle ne -

Tu lui en veux … tu lui en veux et tu le hais. Mais tu te hais bien plus encore d'être ce que tu es, d'être si faible!
Non !

Ce n'était pas le moment de flancher. Vraiment pas. Elle se sentait bien trop faible pour ce qu'elle était. Et Kaname venait de le lui rappeler. Pas de reproche explicite, bien sûr, mais la notion du temps qu'elle avait eu, elle pendant deux ans, était celle d'une humaine. Elle n'avait pas pensé en tant que sang pur, prenant seulement en compte le fait qu'il soit partit. Et après tout, peu importe sa vision des choses, que deux ans ne représente rien n'était pas une excuse. Il aurait pu disparaître dix ans ou un mois, le constat de base aurait été le même : il l'avait abandonné. Et le temps qu'elle voyait filer si lentement ne faisait que confirmer ses certitudes.
Durant les trois premiers mois, elle avait eu l'espoir qu'il revienne. Le plus difficile, en fait, était de passer le cap du lendemain. Le matin où elle s'était réveillée sans lui elle avait sentit son cœur se serrer, battre à tout rompre et elle s'était effondrée. Elle était sensible, oui, mais elle n'avait jamais considéré la sensibilité comme un crime. Elle se serait trouver inhumaine si elle n'avait rien ressentit. Inhumaine … à peine le temps de penser qu'elle faisait une erreur. Elle n'était pas – ou plus – humaine. Ses préoccupations devaient être celles d'un vampire. Cependant, sa condition … « particulière » l'avait aidé à tenir lorsqu'elle était tenaillée par la soif et la tristesse, ne pouvant planter ses crocs dans le cou de Kaname, ni même le serrer dans ses bras, elle survivait à grand renfort de blood tablets.

A la pensée du sang, son regard se dirigea malgré elle durant un cour instant sur le cou de son frère, ne donnant cependant pas suite à ses pensées. Il aurait à peine le temps de noter ce … moment de faiblesse tant il était lui même préoccupé par le sang qui battait les veines de Yûki. Son regard, cependant, traduisait bien plus que de la soif, et ce qu'elle y lu la fit légèrement rougir, endormant ses résistance un court instant. Ce baiser qu'ils avaient partagé … elle en avait encore le goût dans la bouche. Il n'avait pas duré plus de deux secondes, et elle ne comptait pas retomber aussi facilement dans ses bras … et maintenant qu'elle le regardait, l'avait devant elle à quelques misérables centimètres qu'il avait établit, qu'elle pouvait le toucher, elle éprouvait un profond sentiment de culpabilité à le vouloir comme elle le voulait, aussi fort. Mais il était hors de question de perdre des yeux ce qu'elle était venu chercher.  D'autant plus que la révélation de Kaname la laissa stupéfaite, peut-être même avait-elle peur. Il ne … non. Pas lui ! Pas son frère ! Il n'avait pas le droit de revenir pour lui dire ça ! Son sang ne fit qu'un tour, sa bouche s'ouvrit dans une expression de parfaite incompréhension et très vite lui succédèrent le reproche, l'indignation, puis enfin, les yeux couvert d'un léger voile, la tristesse. Profonde, comme si ses paroles venait d'ouvrir un plaie au sein même de son cœur. Elle s'entendit lui répondre qu'elle ne le laisserait jamais repartir, que si il croyait pouvoir se débarrasser d'elle en la laissant de côté pour mener ses sombre projets à bien il avait tord. Elle n'était pas qu'une marionnette ! Elle ne voulait pas d'un monde sans lui ! Que pourrait-il bien advenir d'une fragile princesse après qu'on lui ait arraché le cœur ? Elle s'attendait à ce qu'il poursuive, qu'il justifie, au moins, ses paroles injustes, mais il n'advint rien. Alors comme une évidence, la voix rendue faible par la foule d'émotion qui serrait sa gorge et ne lui permettait qu'un souffle, Yûki offrit la seule question qu'elle se sentait de formuler et qui pourrait peut-être enfin lui apporter des réponses.


C'est vraiment ce que tu veux ?

« Tout détruire et ne laisser que des cendres … veux-tu vraiment me laisser seule ? » Elle ne put rien dire de plus, Kaname l'ayant éloigné, sans brusqueries, certes, mais son regard traduisait sans peine le fait qu'elle avait fait quelque chose qu'elle seule pouvait faire. Dicter la conduite d'un sang pur était une chose normalement interdite et punissable, mais elle n'avait que faire des bonnes manières et d'un prétendu code de conduite. Tous ces textes et ces prétendues valeurs morales autorisaient-ils son frère à faire ce qu'il faisait ? Elle en doutait. Après tout, elle n'avait fait qu'élever à un second niveau la discussion déjà très sensible qu'ils entretenaient. Et d'ailleurs en témoignait l'éclat écarlate dans les yeux de Kaname. Elle soutenait son regard sans ciller depuis bien trop longtemps. Toute cette situation était bien trop grave.
Elle ne s’aperçu qu'alors de la disparition d'Hanabusa. Depuis combien de temps ne pouvait-il plus entendre leur échange ? Il s'était éclipsé sans la moindre parole. Bien sûr, tout ceci ne devait pas arranger son état. Ses fiançailles devaient déjà le préoccuper plus que nécessaire, eux-deux rajoutaient de l'huile sur le feu. Et elle prit enfin conscience d'une chose. Une chose qu'elle avait ignorée. Elle glissa alors un filet de parole à son oreille d'une voix douce.


Tu as oublié que je veille sur toi. Si tu voulais vraiment faire ce que tu as dis, tu aurai commencé par ne pas revenir. Tu ne fait peut-être que retarder l'inéluctable mais je pense, qu'au fond, tu ne renonce pas à la vie aussi facilement que tu le crois.

Sur ces paroles un brin mystérieux, elle quitta la pièce, rejoignit Hanabusa sans véritable discrétion mais assez cependant pour le surprendre. Ce n'était pas volontaire, bien sûr, mais elle avait une discussion à avoir avec lui, seule à seul. Elle finit par perdre sa mine grave et son ton qui l'était tout autant, se manifestant d'un ton presque normal en demandant si son ami avait besoin d'aide. Sa réaction lui aurait glacé le sang si elle n'avait rien apprit de sa situation et si, bien sûr, ils n'avaient pas passé presque deux ans à partager leur solitude.
Yûki recula d'un pas, la surprise peignit son visage un instant puis elle se ressaisit, se disant qu'Hanabusa n'avait nullement besoin qu'elle réagisse de la sorte face à lui.


Je suis désolée, je … Hanabusa …

Elle perdit les mots tout simplement, ne sachant plus si elle devait vraiment s'excuser. Soit, il n'avait pas besoin d'aide et elle ne l'avait pas surpris puisqu'il avait repéré sa présence. Elle prit tout de même un verre qu'elle lava, se postant à côté de son ami, se préparant à annoncer la suite de ses réflexions. Et c'est ce qu'elle fit. Elle lui confia ses doutes, ses réticences quand aux futures révélations de Kaname. Cependant le trouble que lui causèrent ses propres paroles la gardèrent à essuyer le même verre pendant sa tirade. Elle venait d'affirmer qu'elle aimait son frère et qu'elle doutait de lui dans la même phrase … maintenant qu'elle y repensait, c'était illogique. Ou si. Si, tout à fait logique, compte tenu du fait qu'il l'avait abandonnée pour elle ne savait – ou plutôt refusait d'admettre – quel sombre projet.

Hanabusa :

Encore une fois, elle se morigéna. Bien sûr qu'il avait une totale confiance. Elle aussi confiait en lui. Cependant, le fait que le jeune homme se prépare à croire son réserve et aveuglément tout ce que Kaname dirait lui fit prendre pleinement conscience de l'importance des rapports que Kaname avait entretenu avec l'élite de la Night Class. Au départ, elle devait l'avouer, elle avait longtemps cru qu'il s'était surtout servi de son influence en tant que sang pur et que son statut lui achetait à lui seul n'importe quelle obéissance. Elle avait commencé par refuser d'appliquer cette règle, se comportant avec lui d'une façon presque familière lorsqu'ils n'étaient rien d'autres l'un pour l'autre que deux inconnus. Elle, une simple humaine, trop aveuglée par ses sentiments pour voir quoi que ce soit de la souffrance des gens autour. Lui, le fascinant vampire au sang pur dont elle était amoureuse et qui lui manifestait bien plus d'intérêt qu'il ne le devait. Quelle ironie, lorsque l'on sait la vérité sur leur naissance … Une triste, ironie, certes.
Yûki en revint, non sans mal, au fil de ses pensées concernant les paroles d'Hanabusa. Elle aurait eu tant à lui dire … mais elle avait le sentiment que le temps leur manquait.


Je comprends moi aussi ta réaction, même si, pour être tout à fait honnête … j'ai du mal à adopter la même conduite. Je sais qu'il est mon frère, l'homme que j'aime, et qu'il m'a toujours protégée mais … écoutes, disons simplement que ce qu'il nous répondra m'aidera à m'y retrouver, et peut-être à le comprendre. Pour ce qui est du monde, j'ai prends pleinement conscience depuis quelques temps. Je sais que nous sommes en danger, mais que d'autres risquent beaucoup plus que nous. Mon père n'est pas n'importe quel humain, j'ai confiance en lui, et je le protégerais aussi longtemps que je le pourrais. Il y a tellement de gens que je voudrais protéger .. certains même auxquels je m’interdit de penser mais … je te demande pardon, ce n'est rien. Oublie ça, c'est sans importance.

Elle n'aurait fait allusion à ces personnes pour rien au monde, et surtout pas de celle qui lui causait nombres de tourments depuis quelques temps. Hanabusa n'avait pas besoin de s'en préoccuper, mais c'était sans doute trop tard. Cette fois cependant elle pouvait trouver une échappatoire. Yûki sortit sans empressement de la cuisine mais sans traîner pour autant.
Les verres serrés entre ses doigts, elle se forçait à faire attention à ses pieds plus qu'au reste, de peur de trébucher – chose qui, selon elle, était d'autant plus probable que son attention était retenue par autre chose. Autre chose comme … son frère. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque son regard trouva celui de Kaname à peine eut-elle contourné le bar. Depuis combien de temps était-il là ? Avait-il tout entendu ? Elle espérait que la boisson allait lui délier la langue et qu'elle obtiendrait plus que ce qu'elle avait réussi à tirer de ses précédentes paroles.  Elle ne pouvait pas se permettre de le laisser faire … La terrible image du corps de son frère inerte lui glaça le sang et finit de la saisir au creux du ventre. Malgré tout elle se refusait à pleurer, mais elle testait plutôt Kaname, comme s'il s'agissait d'un jeu, comme si elle avait besoin de s'assurer que c'était encore son frère bien aimé qu'elle avait en face d'elle. Il fallait qu'elle le dissuade. Elle se mordit la lèvre inférieure, ne sachant que faire puis choisit de riposter, sur le ton presque léger.


Eh bien, je m'attendait presque à ne pas te revoir. Alors ? Tu t'es tant ennuyé de nous pendant ces deux ans que tu n'a pas prit la peine de faire un signe mais que, maintenant, tu ne peux pas supporter de ne pas nous avoir l’œil deux petites minutes ?

Encore une fois, elle jouait avec la corde sensible. Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher, après tout, elle n'avait jamais fait son chemin en tenant sa langue …

Je n'ai rien d'autre que de l'eau ou de la limonade, mais je suppose que tu pourra faire apparaître toi même ce dont tu as envie. Dans le cas contraire, j'ai aussi quelques blood tablets ...

Yûki le provoquait, et elle savait qu'il n’apprécierait pas. Elle l'avait fait bien trop souvent depuis qu'il était rentré, sans pouvoir se retenir outre mesure. D'une part, ça ne lui plairait pas qu'elle ait en sa possession un tel moyen de sustention et qu'elle le lui propose encore moins. Mais il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle lui tende sa gorge, même si une partie d'elle en mourait d'envie, tout autant que de planter ses crocs dans le cou de Kaname. Et si ce petit jeu ne faisait qu'attisait son impatience ? Et si il cherchait à prendre lui-même ce qu'elle se refuser à lui donner ? Elle ne saurait pas ce qu'elle ferait dans ce cas, et elle aviserait sur le moment. C'était certes très imprudent et cela lui coûterait sans doute très cher, mais tant pis. Elle avait parlé, maintenant, elle ne pouvait rien faire, que retarder l'inéluctable, et pas de beaucoup. Assez cependant pour avoir ses réponses, elle l'espérait.

La jeune fille vint poser les verres. Et elle savait que la réaction d'Hanabusa non plus ne se ferait pas attendre. Yûki disposa deux chaises de plus autour de la table du salon, puis revint du côté de la cuisine, encore dans le champ de vision de Kaname, et ouvrit un tiroir. Des blood tablets. C'était ce que Zero avait laissé derrière lui la dernière fois qu'elle l'avait, il y a près d'un an. Pour une raison qu'elle ne pouvait s'expliquer – ou ne voulait, mais ça n'avait pas d’importance -  après lui avoir rendu visite pour avoir une discussion à propos des événements et de leurs conséquence sur la société humaine et vampire, elle s'était emportée et, sans trop de cérémonie, ses yeux avaient viré au rouge, ce qu'elle avait tenté de dissimuler en baissant la tête, s'éloignant prestement de lui. Il n'avait même pas paru surpris, et quelques secondes à peine plus tard il lui lançait une boîte de blood tablets. « Ça t'aidera à tenir. Et tu n'auras pas à t'en vouloir. Pas autant que si je t'avais laissé me sauter à la gorge ». Il n'avait rien dit de plus et avait écourté leur entrevue en le reconduisant à la porte.

Elle resta là devant le tiroir, une boîte à la main, occupée par ses souvenir.
Plus les années passaient, plus elle comprenait la condition des vampires de sang pur. Ils devaient cacher leurs sentiments, et obéir docilement au Sénat, paraître comme le serait d'inaltérables poupées de porcelaine en vitrine. Ils n'avaient aucun droits sur leur propre vie, ni sur leur mort, comme une prison dorée. Elle aurait juré que n'importe quel vampire souhaitait un jour que son si beau visage suive le temps, se flétrisse comme une fleur, et qu'au terme de ce long voyage qu'aurait été son existence, la mort vienne le cueillir comme on prend un ami par la main. En tant que faucheuse, elle pouvait exaucer le vœux de certains d'écourter leur vie, mais ce n'était pas à elle d'en décider. Kaname, lui, agissait comme un ange de la mort.
En contre partie des esquisses de vies auxquelles les vampires étaient enchaînés ils pouvaient vivre éternellement avec ceux que l'éternité acceptait, et devait voir autour d'eux tomber les autres, un à un, impuissants. Pour sa part, elle pourrait demeurer avec son frère – si toutefois il l'aimait encore – mais assisteraient à la déchéance de tous ceux qui comptaient à ses yeux, à leur souffrance, au comble de l'effroi. Alors Yuuki pensa au directeur, qu'elle laisserait derrière elle, à Yori, à Toga, à Anya et puis, à celui qui, même étant vampire, ne pourrait pas résister face au temps, qui mettrait fin à sa brève existence sans se soucier de le faire souffrir. Zero. Elle ne savait pas si, à voir le garçon tomber, elle serait capable de se relever. Même si elle devait emprunter un chemin différent du sien, maintenant, jamais elle n'oublierai qu'il avait été son frère, et que c'est de son combat contre sa nature qu'elle tirait son immuable espoir. Mais elle ne pouvait rien pour les sauver, et elle devrait les voir doucement s'effacer pour ne laisser que des cendres, un goût âpre de regret.
 


HRP ; Je suis désolée … un an de retard c'est impardonnable, mais j'avais pas vraiment le choix ...

Comme toujours, surtout, si quelques chose est à changer, dites le moi ~
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